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Pénurie d’enseignants : vers un contexte encore plus difficile d’ici 3 ans au Nouveau-Brunswick

Publié le 9 juin 2025 à 17:25, modifié le 9 juin 2025 à 17:25

Par: Alex Delcourt

La pénurie de main-d’œuvre ne s’améliorera pas dans le District scolaire francophone Nord-Est. Selon leurs estimations, près de 250 enseignants pourraient prendre leur retraite dans les trois prochaines années.

Selon les informations du District scolaire, l’Université de Moncton formera environ 300 enseignants dans les trois prochaines années pour la province en entier. Toujours selon le DSFNE, une soixantaine de diplômés devraient quitter la province à la fin de leurs études. Ce qui n’est pas assez pour répondre à la demande locale.

L’âge moyen des enseignants et les conditions de travail seraient les principaux enjeux, selon l’Association des enseignants francophones de la province. Sa présidente croit qu’il faudrait convaincre les enseignants sur le point de prendre leur retraite de rester en poste et améliorer les conditions de travail pour inciter les jeunes à se lancer dans la carrière d’enseignement.

« C’est important d’adresser ce qui peut être les enjeux les plus importants pour le personnel actuel pour adoucir la réalité pour les personnes qui voudraient s’en venir. On regarde la charge de travail, la composition des salles de classe… » – Stéphanie Babineau, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

L’une des solutions actuelles est d’embaucher des enseignants non brevetés, donc n’ayant pas de formation en enseignement. Quelque chose qui se voit de plus en plus dans les écoles, selon l’Association d’enseignants francophones. Une solution qui devrait demeurer du court terme, selon elle.

« À moyen ou à long terme, ce n’est pas une solution viable compte tenu du fait qu’on veut que nos élèves aient les personnes les mieux formées devant eux pour qu’ils puissent pleinement s’épanouir pendant leur séjour scolaire. » – Stéphanie Babineau, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

Selon madame Babineau, engager des personnes qui ne sont pas formées en enseignement amène aussi son lot de défis.

« Les personnes qui acceptent de relever le défi, et d’être dans nos écoles sans formation en éducation, ils requièrent un accompagnement qui est parfois plus grand et différent de ce dont une personne enseignante formée pourrait avoir besoin en début de carrière. Donc, on doit se mettre la main à la pâte pour essayer d’accompagner ces personnes-là qui répondent à un appel. Qui voient l’urgence d’avoir des adultes dans nos salles de classe. » – Stéphanie Babineau, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

Le District scolaire francophone Nord-Est n’était pas disponible pour une entrevue lundi.