Edmundston a eu l’idée de modifier l’arrêté de zonage et le plan municipal pour faciliter la construction. Quatre projets de développement, actuellement sur la table, n’ont toutefois pas été recommandés par le comité consultatif en urbanisme, soit sur les rues Lionel h-Lajoie, Mélèze, Gagné-Zaichick et Clavette. La Ville les a officiellement rejetés mardi soir « on a un objectif d’en créer au moins près de 200 dans les trois prochaines années donc il faut leur trouver un endroit » explique Pascal Hudon, directeur de la planification du territoire à la Ville d’Edmundston.

Les citoyens des différents quartiers sont réticents face à l’ajout de nouveaux immeubles.   « D’abord les écouter et les comprendre c’est intéressant d’avoir ces discussions, il faut comprendre qu’on est confronté aux réalités économiques de développement avec les coûts des matériaux les coûts en infrastructure pour les municipalités c’est plus rentable » ajoute Pascal Hudon. « C’est une bonne chose qui fasse de nouveaux logements, mais le monde est craintif de ça ils ont peur de voir du monde dans leur quartier» estime un citoyen « Si ça prend d’autres logements ça en prend c’est tout, mais pas chez nous. Pourquoi pas chez vous ? On n’en veut pas trop on est bien comme on est là » témoigne une citoyenne.

Comme ce citoyen du quartier d’Edmundston-Nord qui s’oppose fermement à un projet d’une dizaine d’unités d’appartements au bout de sa rue.  « Là on aura plus de vie privée. Ça donne quoi de s’en venir vivre à Edmundston. On est supposé avoir un quartier tranquille puis un beau quartier et là on tombe avec des unités de logement je trouve que ça ne va pas » s’inquiète Yvan-René Ouellet.

Les citoyens, la Ville et les promoteurs devront trouver un terrain d’entente.  D’après une étude, Edmundston aurait besoin de plus de 1000 nouveaux logements d’ici 2025. « On a besoin de logements,  y a du monde qui ont des maisons et qui veulent les vendre puis ils ne peuvent pas » expose un résident. « Ils en ont besoin, je n’ai pas de problème avec ça » indique une autre citoyenne « Ça nous en prend je n’ai rien contre, mais juste que ce soit mis à la bonne place, autant qu’il veut, mais à la bonne place » raconte Yvan-René Ouellet.