Pêcheur pélagique : à bout de patience devant Ottawa et Québec
Publié le 22 septembre 2023 à 15:35, modifié le 22 septembre 2023 à 15:35
Par: Félix Côté

Les pêcheurs pélagiques martèlent les élus provinciaux et fédéraux. Depuis plus de deux ans, les activités ont été arrêtées et aucun programme ne peut leur venir en aide. Ils réclament des réponses franches.
« C’est de l’incompétence. Chose certaine, au Québec, ça ne va vraiment pas bien », accuse le président regroupement Pêcheur Pélagiques professionnel de la Gaspésie, Ghislain Colin.
Après s’être entretenu avec le ministre des Pêches André Lamontagne, les pêcheurs en concluent qu’aucun programme d’aide ne leur correspond. Du côté de la ministre de Pêches et Océans, les pêcheurs pélagiques n’est pas dans ses priorités.
« La priorité actuellement c’est ce qui se passe dans le secteur de pêche à rivière au renard avec la crevette »,mentionne la ministre de pêche et Océan, Diane Lebouthillier.
« L’industrie de la pêche au Québec, il va être détruit en raison de quelques personnes qui ont passé dans les gouvernements et dans les instances plus qui ont pris de mauvaises décisions », répond le président regroupement Pêcheur Pélagiques professionnel de la Gaspésie.
Récemment le député de Gaspé et sous-ministre des pêches au Québec, Stéphane Ste-Croix, avait déclaré avoir un coffre d’outils pour venir en aide à l’industrie en crise. Il a toutefois précisé que les solutions ne s’adressaient pas aux pêcheurs pélagiques.
« Il y a eu un comité qui avait déjà été mis en place avec le député de Gaspé qui est de l’adjoint aux pêches du ministre André Lamontagne. Il travaille ce dossier-là depuis quelques mois ils sont aussi en contact avec le fédéral donc on est vraiment mobilisé toute l’équipe pour porter la voix des travailleurs », déclare la ministre responsable de la Gaspésie, Maïté Blanchette Vézina.
Les pêcheurs pélagiques aimeraient qu’un programme spécifique à leur situation soit créé ou que le fédéral leur permette de pêcher d’autres espèces que le hareng et le maquereau.
« On ne lâchera pas et on va continuer », lance Ghislain Colin.
Les pêcheurs en ont assez d’entendre les autorités leur parler de solutions inexistantes. Le regroupement envisage d’amener le combat devant les tribunaux. Félix Côté, CHAU TVA à Carleton-sur-Mer.