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Pêche : un ensemble de solutions pour l’avenir

Publié le 21 février 2024 à 16:46, modifié le 21 février 2024 à 16:58

Par: Félix Côté

La colère des pêcheurs s’est fait sentir hier devant le bureau de la ministre de Pêches et Océans, Diane Lebouthillier, à Grande-Rivière. Faute de discussion avec la ministre, les pêcheurs ont décidé de nous confier l’ensemble de solutions qui ont été soumises à la ministre, mais ignorées lors des récentes annonces.

Les décisions qui ont mis à mal l’industrie de la pêche lors des dernières années sont irréversibles disent les pêcheurs.  Toutefois, pour rétablir les relations et le dialogue, ils demandent qu’Ottawa fasse son mea culpa.

« Quelque part, il faut que le gouvernement du Canada prenne le blâme pour ce qui ne va pas bien par rapport à la crevette, le turbo et même le sébaste qui commence à dépérir. Mais, pour les autres choses liées aux changements climatiques, c’est certain que personne n’a de contrôle là-dessus », explique le directeur général de l’Association des capitaines pêcheurs de la Gaspésie.

Ils souhaitent que le MPO leur permettent d’exploiter d’autres ressources que la crevette. Selon eux, la chasse au phoque serait une solution parce que la gestion de ces prédateurs permettrait de rétablir les stocks des autres espèces menacées dans le golfe.

«La bonne nouvelle là-dedans, c’est que la ministre Leboutillier a nommé le phoque comme étant l’une de ces trois priorités lors de son mandat comme ministre des Pêches. Alors, on sait qu’elle veut que ça bouge à ce niveau-là, donc c’est peut-être à l’industrie de se mobiliser et de commencer à croire qu’il y aura une ouverture par rapport à la chasse aux phoques », raconte Claudio Bernatchez.

Les pêcheurs pressent le gouvernement de cesser de voir l’industrie de la pêche selon les différentes ressources et qu’il planifie l’exploitation pour la survie des communautés côtières selon l’évolution de l’écosystème.

« On parle beaucoup des crevettiers, mais il y a aussi les turbotiers qui sont en difficulté, les pêcheurs d’appâts des îles, les pélagiques en difficulté. Là on nous dit qu’on a plus besoin de prioriser ces gens-là avec une quantité de ressources X et qu’il faut revenir aux quantités historiques. Ma question c’est, pourquoi ? », se demande le pêcheur de crevettes de Rivière-au-Renard, Yan Bourdages.

Pour assurer la survie des communautés de pêche et bien comprendre l’écosystème de l’industrie, les pêcheurs proposent de collaborer en collectant les données nécessaires à l’émission de quotas afin d’éviter les crises, comme celle qui sévit actuellement.

« Je pense que le MPO devrait plus ouvrir vers l’industrie pour collaborer afin d’avoir des navires et des données en permanence », ajoute le pêcheur de crevettes.

Ces solutions ont déjà été soumises à la ministre il y a 6 mois. Les pêcheurs demandent à Diane Lebouthillier de tendre l’oreille une bonne fois pour toutes, sinon elle portera la responsabilité de la mort des communautés côtière du golfe du Saint-Laurent, disent-ils.