La saison de pêche 2022 a été excellente aux Îles-de-la-Madeleine en termes de volume. Le homard est le champion cette année avec 6 715 tonnes. Le crabe des neiges arrive au deuxième rang avec 2 188 tonnes. À elles seules les deux espèces de crustacés représentent 84 % du volume des débarquements aux Îles.  Ce qui réjouit les pêcheurs.

« C’est sur côté bouette, côté essence côté filet, la crise économique nous rattrape tranquillement pas vite. Mais, en général ça a été une bonne année. Notre ressource est quand même en santé », ajoute le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des îles (RPPCI), Charles Poirier.

Le total des débarquements aux Îles-de-la-Madeleine représente 164,6 millions de dollars. Une augmentation de 46 % comparée à la moyenne sur 5 ans. Encore une fois, le homard et le crabe des neiges sont les piliers de l’industrie de la pêche madelinienne, avec 96% du chiffre d’affaires. Devant la situation, Pêches et Océans Canada constate que les activités de la pêche ne sont pas assez diversifiées. Une hécatombe dans ces types de pêche aurait un impact désastreux sur l’économie de l’archipel.

« À partir de ce moment-là, quand tu as conscience de ces risques-là. C’est certain que tu vas essayer de se diversifier, de moderniser, de continuer à essayer d’aller de l’avant avec des nouvelles opportunités de pêche, de nouvelles technologies, être sûr de bien utiliser ses ressources, être sûr de maximiser ses activités de pêche », explique le directeur du bureau régionale de Pêches et Océans des Îles-de-la-Madeleine, Cédric Arseneau.

La présence de la baleine noire dans les eaux du golfe peut être désastreuse pour les pêcheurs. La menace des engins fantômes cause la fermeture des secteurs de pêches. Toutefois cette année l’absence de l’animal durant la période de capture a profité aux pêcheurs. Pour réduire la menace sans mettre à mal l’industrie, Pêches et Océans Canada effectue des tests sur de nouveaux modèles de cage.

« Il y a des réflexions qui sont en place présentement pour travailler avec l’industrie sur la manière d’adapter les engins à cette nouvelle réalité. Entre autres, l’implantation de maillons faibles ou encore le développement de casier sans cordages qui sont des technologies sur lesquelles on travaille », précise le représentant de Pêches et Océans Canada.

En revanche, les fonds rocailleux du Golfe qui encercle l’archipel madelinot requièrent des engins de pêche avec une plus grande résistance qu’ailleurs au Canada. Affaiblir les maillons des cordages n’est pas souhaité par les homardiers et les crabiers.

« Ce n’est pas concluant encore, on continue à travailler pour essayer de trouver une méthode acceptable pour notre secteur. Mais, présentement ceux qu’on a essayés, je suis obligé de vous dire que ce n’est pas concluant pour le secteur des îles de la Madeleine », mentionne le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des îles (RPPCI), Charles Poirier.

Malgré tout l’industrie est heureuse de la saison et espère que l’année prochaine sera autant bonne en termes de volume. Pour les pêcheurs le summum serait de voir les prix se stabiliser.