Les pêcheurs sont ravis! On se souvient qu’il y en avait moins dans les dernières années. Qu’est-ce qui explique le phénomène ? J’ai rencontré quelques gestionnaires de rivière afin de connaître leur bilan de  montaison pour la mi-saison estivale 2023.

« On a tout près de 1900 Saumons en rivière cette année au décompte de mi-saison », débute André Hébert, président de conseil administratif de la Zec de la rivière Bonaventure.

Les efforts des 15 dernières années semblent porter fruit… La sensibilisation concernant la pratique de la pêche sportive aurait grandement contribué à préserver, voir même augmenter la ressource à la rivière Bonaventure.

« De plus en plus de pêcheurs font des remises à l’eau et en garde de moins en moins. Ça peut donc expliquer en partie le succès au niveau des montaisons depuis deux ans », selon André Hébert.

« Dans les trois rivières, on a quand même des abondances qui sont supérieures à ceux qui sont nécessaires pour assurer des montaisons optimales dans les prochaines années », ajoute Rémi Lesmerises, président général de la société de gestion des rivières de Gaspé.

À Gaspé, même son de cloche, la rivière Saint-Jean qui se démarque.

« On bat de peu, mais on bat encore le record de l’année dernière, depuis 1994 en fait. Moi quand ça fait plus de 40 ans et plus, je considère que c’est un record », lance Rémi Lesmerises .

Même si la fréquence des prises diffère pour chaque pécheur, tous vibrent au même diapason.

« Sur la rivière Bonaventure ça été excellent, ça été un très bon début de saison pour moi », dit un pêcheur de la rivière Bonaventure.

« En début ç’a été médiocre, mais après ça s’est mis à mordre, j’en ai pris 2-3 par jour », selon un autre pêcheur.

« C’est qu’il y avait un bon niveau d’eau alors ç’a maintenu une certaine qualité de pêche qui était très agréable », constate un troisième habitué de la rivière Bonaventure.

Bien que ce soit positif pour le grand saumon de l’Atlantique, il y a une légère diminution du jeune saumon appelé madeleineau. On constate la présence d’un prédateur dans nos rivières.

« C’est sensiblement la même chose que les autres années au niveau du nombre de bar rayé en rivière, mais y’a d’autre rivière en Gaspésie ou c’est beaucoup plus préoccupant on parle de centaines et des centaines de bar rayé », souligne André Hébert.

Rémi Lesmerises de la société de gestion des rivières de Gaspé souhaite toutefois apaiser les rumeurs.

« Le monde pense que c’est catastrophique, que l’an prochain il n’y aura plus de Saumon parce qu’il y a du bar rayé, on n’est pas là on n’est clairement pas là présentement », insiste Rémi Lesmerises de la société de gestion des rivières de Gaspé.

Mais le poisson ne mord pas toujours comme on le souhaiterait.

« Beaucoup de pêcheurs qui viennent sur la rivière donc ça fait beaucoup d’achalandage », dit André Hébert de la ZEC de la rivière Bonaventure.

« Y’a aussi les autres usagers de la rivière qui rentre c’est des activités qui viennent comme un peu incompatible avec l’autre même semblerait que ce soit », termine un pêcheur de la rivière de Bonaventure.

Il semble que le Saumon de l’Atlantique remonte de plus en plus nos rivières et que pour une seconde année et les prises sont stables. Va-t-on conserver la cadence ? Les prochaines années nous le diront.