Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Pêche au homard : dernière sortie après 70 ans de métier

Publié le 2 juillet 2024 à 16:37, modifié le 3 juillet 2024 à 08:06

Par: Félix Côté

La saison de pêche au homard tire à sa fin et un pêcheur de 85 ans a fait sa dernière sortie aujourd’hui. Clair Morin de Gascon lègue à son fils et son petit fils la responsabilité de veiller sur l’anse à la Barbe.

Journée paisible pour la dernière sortie en mer de Clair Morin. Le pêcheur a 70 ans de métier sous la ceinture. Mardi matin, il a capturé ses derniers homards sur le long des côtes de Gascons. Il quittera la barre du bateau familiale, pour sa santé. M. Morin avait commencé à l’âge de 15 ans en 1938.

« Avant on sortait 15 livres, 18 livres par matin et quand j’ai commencé le prix était 0,35 $ la livre. Un de mes cousins a commencé à l’acheter à 45 cents et ensuite c’est venu à une piastre », raconte le pêcheur, Clair Morin.

En 70 ans, la pêche au homard a complètement changé selon M. Morin. À l’époque, il n’y avait aucune réglementation sur la pêche, autre que les permis. Aucune remise à l’eau n’était pratiquée et les engins de pêche étaient beaucoup moins sophistiqués.

« Avant ça, un permis de pêche coûter un dollar si tu pouvais avoir jusqu’à 60 trappes. Et il n’y avait pas d’auvent sur les trappes et aucune mesure sur les homards », explique le patriarche.

Clair Morin et sa femme Juliette Duguay ont longtemps pêcher ensemble. Ils ont ensuite transmis leur passion à leur fils et à leur petit-fils. Comme son père, son grand-père et son arrière-grand-père avant lui. Il se considère heureux de pouvoir faire cette dernière sortie avec eux et que la tradition se poursuive.

« J’adore, peu importe, la température j’aime ça. Depuis que je suis petit que je veux le faire, je ne me vois pas travailler dans autre chose que ça », raconte le petit-fils de Clair, Jsutin.

« C’est la vie familiale, carrément. Ma mère aussi a fait partie du cheminement de la pêche pendant 30 ans avec mon père et c’était toute un homme de pont », ajoute le fils de Clair, Dominic Morin.

Les prochaines années de pêches se feront sans Clair, mais l’anse-à la barbe se rappellera toujours du pêcheur comme de tous ceux et celle avant lui.