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Pêche à fascine: Le respect des traditions de Pêcheries Charlevoix

Publié le 9 mai 2019 à 17:28, modifié le 9 mai 2019 à 17:28

Par: CIMTCHAU

À l’ère où la technologie ne cesse d’évoluer, certains préfèrent s’en tenir aux méthodes artisanales. Parlez-en à Julie Gauthier, qui a repris les rênes de l’entreprise familiale. Elle pêche le capelan et le hareng selon la tradition de la pêche à fascine.

La pêche à fascine est sacrée chez les Gauthier de Saint-Irénée. Après 65 ans d’existence, la relève de Pêcheries Charlevoix est assurée. Maintenant à la tête de l’entreprise, Julie Gauthier se compte bien chanceuse d’être aidée par sa famille dans cette aventure.

«Si je ne le faisais pas, il n’y en avait plus. On fait juste continuer ce qui a toujours été fait. La pêche à fascine, c’est un mode ancestral de pêche que les Amérindiens faisaient déjà dans le temps de la Nouvelle-France quand ils sont arrivés ici, les premiers colons», explique la propriétaire de Pêcheries Charlevoix, Julie Gauthier.

Au Canada, il n’existe que cinq permis de trappe en filet pour capturer le hareng et le capelan. «À marée haute, le niveau de l’eau monte par-dessus les piquets d’épinette. Le poisson entre par le côté et quand la marée redescend, les poissons restent pris dans la cage. Quand on peut entrer dans la pêche avec nos grandes bottes, à marée basse, on va récupérer le poisson», détaille la pêcheuse.

La pêche à fascine comporte son lot de surprises. À chaque jour, impossible de prédire si 10 ou 1000 poissons se retrouveront dans les filets.

«Le capelan, sa capture, c’est au moi de mai en général, mais avec les années, on voit que ça fluctue beaucoup. L’an passé on en a eu jusqu’en juillet, exceptionnellement. En 2017 on en a eu zéro, exceptionnellement. C’est toujours une surprise. Le hareng est pratiquement là toute la saison, d’avril à octobre», remarque Julie Gauthier.

Mais aucun poisson n’est pris inutilement. «Les plus laids poissons, j’ai des pêcheurs qui les prennent comme appât. Quand je fais des filets de hareng, les carcasses sont récupérées par les trappeurs d’ours. Si ne n’ai pas de demande pour du hareng et qu’il y a juste ça dans ma pêche, je lève mes filets et le hareng retourne dans le fleuve.»

À l’automne, les installations seront remplacées pour la pêche à l’anguille. Parmi les projets de Pêcheries Charlevoix, il y a la construction d’un atelier pour faire de la transformation de produits.