Les chaudes journées de l’été et la PCU ne font pas un bon mélange et donnent du fil à retordre à de nombreux entrepreneurs de la région. «C’est la première année qu’on a ce problème la comme ça. On a des offres d’emploi depuis deux mois à la radio et sur les sites nationaux et ça ne répond pas», se désole Michel Poirier, le propriétaire du restaurant Le Héron. Une dizaine de postes sont toujours à combler.« Les gens ont quand même des revenus et ils sont à la maison, sans devoir travailler. Donc, les gens nous répondent qu’ils veulent profiter de leur été», lance Nancy Arbour,la propriétaire des IGA de New Richmond et Paspébiac.

Dans les marchés IGA Arbour- Leblanc, au moins 15 postes sont laissés vacants. «Il y a le stress qui embarque avec ça et puis le fait qu’on manque de personnel on a du malheureusement adapter nos services. Par exemple, dans le département du prêt à manger, on doit fermer un peu plus tôt», commente madame Arbour.

«Les dommages c’est qu’on n’a pas pu ouvrir la salle à manger de l’été, la cantine ouvre seulement à 11h30 jusqu’à 20h30. On ne peut pas ouvrir plus longtemps,on n’a pas de personnel pour le faire et on a coupé nos heures au restaurant le matin », affirme monsieur Poirier.

Pourtant, les opportunités ne manquent pas dans la région. 313 postes cherchent toujours preneurs en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine sur le site d’Emploi Québec. Même avec le bon vouloir des responsables, il est difficile de rivaliser avec le programme de Justin Trudeau. « Les jeunes qui viennent nous voir pour travailler sont très restreints dans les heures pour avoir accès à la PCU au complet, donc ils ne sont pas beaucoup disponibles pour travailler. On parle de 12 à 16 heures par semaine » , ajoute madame Arbour.

Malgré la situation, les chercheurs d’emploi sont toujours aussi nombreux à se présenter chez Service d’aide à l’emploi d’Avignon pour obtenir du support dans leurs démarches.« Souvent l’achalandage principal se fait davantage le printemps lorsque les employeurs annoncent et que les gens sont à la recherche d’emploi. Rendu souvent à cette période-ci de l’année, les choses sont en place donc c’est peut-être ce qui explique un moment donné un certain ralentissement au niveau de l’offre de main d’œuvre sur le marché du travail malgré les besoins des employeurs », explique son directeur général, Marc-André Leblanc.

La Prestation canadienne d’urgence disparaîtra à la fin du mois d’août pour être intégrée à l’assurance-emploi.