Patrimoine : culture de rattrapage
Publié le 1 mai 2024 à 15:19, modifié le 1 mai 2024 à 15:20
Par: Félix Côté
Malgré les travaux de rénovation entamés, la maison d’enfance de René Lévesque est toujours dans un piètre état. L’endroit e bâtiment a est qui a patrimonial il y a 29 ans ne sert toujours à rien sont commencés, mais l’inaction des trois dernières décennies est visible.
La maison d’enfance de René Lévesque à New Carlisle est maintenant stabilisée, son toit a été réparé et le terrain est nettoyé. Près de 30 ans après avoir été classé bâtiment patrimonial, le maire de New Carlisle salue le geste, mais juge que les travaux ne vont pas assez vite.
« Le processus administratif dans ce dossier-là être très long. Le projet a été mis de côté, oublier pendant des années, et là on a un nouveau souffle de changement. Donc, j’ose croire qu’on peut rester dans cet élan-là et arriver avec un produit final », raconte le maire de New-Carlisle, David Thibault.
Les rénovations nécessaires s’élèvent à 800 000$. Selon David Thibault, elles auraient pu être moins importantes si la volonté gouvernementale avait été constante depuis 1995. Selon lui, la culture et le patrimoine méritent mieux que des demi-mesures.
« C’est de garder ça stable, de garder la remorque, de garder ça vivant, dévitaliser le milieu parce que ça ne veut pas pour la communauté ici ça a été un endroit où les gens voyaient ça comme une maison abandonnée et le propriétaire de ça, c’était le gouvernement », ajoute le maire.
Malgré tout, il espère voir le futur projet d’aménagement aboutir en 2025. Le plan du ministère de la Culture est de transformer le sous-sol en salle d’archives, le rez-de-chaussée en lieu d’exposition de la vie de René Lévesque, et l’étage supérieure en bureau.
« J’espère qu’on fera justice à la mémoire de monsieur Lévesque et ramener ça à son potentiel, faire vivre l’espace, vivre le milieu de ramener ça dans l’état qu’il devrait être à la mémoire de la personne qui a été pour le Québec », mentionne M. Thibault.
Rappelons qu’une motion pour sauver l’édifice de sa décrépitude avait été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Selon les intervenants locaux, la façade du bâtiment représente bien les intentions. Alors que les efforts sont plutôt bien représentés à l’arrière du bâtiment.
« Ça ne bouge pas beaucoup, on a fait une expertise récemment et on n’a vu que ça prendrait 5 ans. Plus qu’on attend pour rénover un bâtiment, le restaurer un bâtiment d’importance, plus qu’il risque de se détériorer et que les coûts puissent augmenter. C’est le cas présentement », explique l’historien, Jean-Marie Fallu.
Selon l’historien, le fait que la Gaspésie soit une région à faible densité et éloignée de Québec, nuit à la préservation de son patrimoine, comme en témoignent le sort réservé au Château Dubuc, au couvent de Gaspé et au phare de Cap des Rosiers