Depuis mercredi, il est obligatoire de s’identifier formellement pour avoir accès à une salle à manger d’un restaurant.

«Moi je trouve ça parfait. Je n’ai pas de problème avec ça. Je vis bien avec ça !», dit une femme rencontrée dans un restaurant de Carleton-sur-Mer.

«Si tout le monde était vacciné, on n’aurait pas ce problème-là. L’immunité aurait été acquise», mentionne un homme.

En 60 ans de carrière, c’est la première fois que Michel Poirier doit carter les clients qui entrent dans son établissement.

«Ça va assez bien. La très grande majorité est d’accord déjà avec ça. Ils sont prêts. Il y en a quelques-uns qui sont frustrés, mais ils vont s’ajuster», assure le propriétaire du restaurant Le Héron.

Malgré la présentation de la preuve vaccinale en version numérique ou papier, les restaurateurs devront continuer de tenir un livre de bord.

«C’est de quoi qu’on pourrait se passer facilement. Comme entrepreneur, j’aurais d’autres choses à faire », lance l’homme d’affaires en riant.

Avec la perte de 75% de son équipe, principalement des étudiants, le casse-croûte Mam’Zelle Maria a choisi de fermer sa salle à manger.

«Demander à ce qui nous reste d’employés un petit supplémentaire en fin de saison pour trois semaines , un mois, on va fermer la salle à manger et on se préparera pour l’an prochain.»

«Je m’attends à ce que les gens soient au courant des mesures en vigueur», espère le copropriétaire de la microbrasserie le Naufrageur. Et les clients devront se montrer patients, car il n’est pas question d’embaucher du personnel supplémentaire.

«Si file d’attente il y a, sinon ça va être d’attendre un petit 30 secondes pour vous assigner une place. Au moins, ça correspond à la baisse d’achalandage qu’on a au début du mois de septembre donc ça ne devrait pas trop alourdir la situation», croit Philipe Gauthier.

Après la période tampon de deux semaines accordée par Québec, les restaurateurs et citoyens récalcitrants s’exposeront à des amendes entre 1000 $ et 6000$

«Nous au niveau des restaurateurs, on n’a pas le choix. C’est garder nos établissements ouverts ou encore de refermer. Je pense qu’on a plus les moyens de refermer les établissements de restauration au Québec», soutient la présidence de l’Association Restauration Québec, Claudine Roy.