Alors que les non-vaccinés contre la COVID-19 représentent désormais plus de la moitié des hospitalisations, Québec resserre l’étau encore un peu plus sur ce groupe.

«Je trouve que c’est assez! La plupart des gens au Québec sont vaccinés». lance Ginette Bernard, une Gaspésienne qui n’en peu plus des mesures sanitaires.

«Il faut vraiment qu’il y ait des mesures qui soient prises pour en finir avec le problème. Je pense que l’idéal, c’est de resserrer la vis», pense Mario Jalbert.

Dès le 18 janvier, les récalcitrants ne seront plus autorisés à pénétrer à l’intérieur des succursales de la SAQ et de la SQDC. Les salons de coiffure sont aussi dans la mire des autorités. Rien toutefois pour faire friser ce coiffeur de New Richmond.

«Moi, je le demande déjà depuis trois semaines et ça très bien passé. Les clientes sont d’accord avec ça et plusieurs m’ont dit qu’elles se sentaient plus en sécurité», fait savoir Christian Mercier.

En plus des entreprises déjà mentionnées, le ministère de la Santé envisage d’élargir le passeport vaccinal à certains commerces non-essentiels.

«Si on n’a pas le choix, on se conformera pour suivre la vague. Un moment donné, il faut venir à bout de ce virus-là», affirme Jean-Yves Berthelot, propriétaire du magasin André Landry.

«C’est certain que ça peut nous emmener un peu moins de personnes à la boutique (…) Sinon, il y aura toujours les commandes par internet», soupir Marie-Ève Dubé, une conseillère vestimentaire de la boutique F.L Bélanger & Moi.

Cette mesure pourrait représenter tout un casse-tête pour certains entrepreneurs.

«Ça va dépendre des exigences précises. On ne sait pas s’il va falloir ajouter quelqu’un à la porte ou si on pourra carter à la caisse. Ça va être à voir. (…) Vu qu’on est un commerce à la base, c’est sûr que les personnes non-vaccinées vont pouvoir continuer d’acheter en ligne», dit le copropriétaire de la boutique LilloJeux, François Savoie.

Mais la grande question : Est-ce que cette mesure incitera les récalcitrants à se faire vacciner ?

«Ce n’est pas certain que de maintenir le passeport vaccinal va inciter les quelques-uns qui ne le sont pas à se faire vacciner, mais la bonne nouvelle, c’est qu’à chaque jour, on n’a des gens quand même qui viennent pour leur première dose», observe le directeur régional de santé publique de la Gaspésie-Les-Îles, Yv Bonnier-Viger.

Reste à voir si cette nouvelle offensive portera fruit… et abaissera la courbe pandémique.