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Passeport vaccinal: Un mal nécessaire pour festoyer

Publié le 31 août 2021 à 15:58, modifié le 31 août 2021 à 16:00

Par: Patrick Giguère

Alors que le passeport vaccinal entre en vigueur demain au Québec, les organisateurs de festivals devront l’exiger à l’entrée de leurs sites. Ils comprennent que la mesure est nécessaire, mais appréhende toute la logistique que ça comportera.

Pour une première fois en 19 ans, les 600 festivaliers attendus au festival Bluegrass de New Richmond qui débute mercredi devront prouver qu’ils sont doublement vaccinés pour être en mesure d’assister à la quinzaine de spectacles à l’horaire.

«Il y en a qui nous ont appelé pour prendre de l’information. On a donné des détails et tout le monde est d’accord avec ça. Je pense que les gens sont très heureux de pouvoir profiter d’une fin de semaine de camping et de musique», rapporte Mike Geraghty, l’organisateur de l’événement.

Pour éviter la congestion à l’entrée, la réservation en ligne est obligatoire. Le délai de deux semaines accordé par le gouvernement pour bien mettre en place le système est aussi bien reçu par l’organisateur.

«Ça va être plus facile que ce qu’on avait prévu. Il n’y a personne qui va être refusé. C’est sûr qu’il y a toutes les mesures préventives et les directives à suivre et on va s’assurer que les gens les respectent. Ça va être un festival très sécuritaire», assure-t-il.

Mais le comité de la 20e édition de la Virée Trad, qui aura lieu du 8 au 10 octobre, ne pourra pas profiter de cette carence. Le festival estime que ses bénévoles devront jouer à la police. Le coordonnateur de l’événement se sent mal à l’aise.

«C’est un problème de légitimité. C’est à dire que nous sommes seulement des organisateurs de festival. Nous utilisons souvent des locaux ou des terrains qui ne nous appartiennent pas. Il semble délicat de demander une preuve d’identité ou une preuve vaccinale dans notre fonction», relate Samuel Téguel.

Et pour être en mesure de se conformer aux exigences gouvernementales, une dizaine de lecteurs de code QR ont été réservés. Une location de plus de 500 dollars.

«Il va falloir scanner aussi les codes QR pour avoir accès aux sites intérieurs. C’est quand même une logistique assez lourde. Ça va prendre beaucoup de bénévoles. (…) On va s’y plier, mais bien évidemment, on espère d’avoir le soutien quand même de nos partenaires publics», ajoute-t-il.