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Passage en zone rouge: un véritable casse-tête pour les entrepreneurs charlevoisiens

Publié le 15 octobre 2020 à 16:54, modifié le 16 octobre 2020 à 12:12

Par: CIMTCHAU

Quelques mois à peine après avoir été contraints de fermer leurs commerces, l’histoire se répète. À minuit ce soir, les tables à manger seront vides et le vrai casse-tête débutera.

« Il y a plein de défis, » explique David Huot, propriétaire de l’Auberge de Jeunesse La Malbaie. « Fermer nos fontaines à fut. Il faut appeler nos fournisseurs à machines TPV. Il y a une liste très longue de petites choses à penser pour la logistique. Fermer le chauffage, fermer les éviers. »

Ayant déjà dû fermer au printemps dernier en raison de la pandémie, l’entrepreneur a appris de ses erreurs.

« Tous les restaurateurs se sont fait avoir. On ne partait pas nos lave-vaisselles. Donc quand il était temps de les partir, les pièces étaient cassées parce qu’elles avaient séché. Ce sont des pièces qui valent 400$ chaque. »

Malgré d’être contraints de fermer leurs portes, plusieurs entrepreneurs se disent cependant prudemment confiants pour les mois à venir.

« On espère qu’on n’attendra pas trop longtemps. Mais c’est sûr si on se revoit encore dans deux mois et qu’on est encore dans la même situation, je ne suis pas sûr que je vais avoir le même optimisme, » s’avance Claude Lavoie, propriétaire du Cinéma La Malbaie.

Malgré leur optimisme, certains entrepreneurs de la région se sentent abandonnés par leur gouvernement. N’ayant aucune aide directe, ils sont pris au dépourvu. Telle une partie de Monopoly, ils doivent passer la case « Go. » À une exception près: ils ne peuvent pas collecter 200$.

« L’aide sous forme de prêt, ça aide un peu. Mais ça n’aidera pas plus tard quand il va falloir tout rembourser. Le point important, c’est les frais fixes. Au lieu de balayer ça, ça prend une aide directe; ça prend une subvention. On n’a pas le choix, » réclame M. Lavoie.

De son côté, David Huot va encore plus loin.

« Pourquoi quand il y arrive une question comme celle-là, les entreprises n’ont pas les moyens de se sortir d’eux-mêmes de la crise? C’est parce qu’on est surtaxé et on est surimposé. Ça fait des années qu’on donne de l’argent, et là tout l’argent que je leur ai donné, on me la redonne en aide financière. Mais là, il faut payer des formulaires, il faut payer du monde. On perd de l’argent pour rien. »