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Paspébiac: le procès d’un propriétaire de bar accusé d’agression sexuelle débute

Publié le 9 mai 2023 à 14:24, modifié le 12 mai 2023 à 15:25

Par: Patrick Giguère

Le procès d’un tenancier de bar de Paspébiac, accusé d’avoir frappé les fesses et touché les seins d’une ex-employée, a débuté ce matin au palais de justice de New Carlisle. Jacques Joseph fait face à un chef d’agression sexuelle.

Le propriétaire du bar le Triangle d’Or de Paspébiac aurait eu les mains baladeuses entre juillet et octobre 2021, sur une employée qui venait d’être récemment embauchée.

La plaignante dans cette histoire, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, s’est exprimée au tribunal ce matin. La victime a indiqué qu’à son entrée en poste, la relation était saine avec son patron, jusqu’au moment de sa séparation d’avec son conjoint, quelques semaines après son embauche. C’est à compter de ce moment que monsieur Joseph aurait commencé à émettre des commentaires déplacés du genre : ‘’ t’as de belles fesses et de beaux seins’’, pour en venir à passer aux gestes qui lui sont reprochés.

Lors de son témoignage, la victime semblait agitée et a éclaté en sanglots à de nombreuses reprises. Elle a affirmé qu’elle s’est fait frapper les fesses à pas moins de 40 à 50 reprises par l’accusé de 63 ans. Les gestes auraient été posés lorsque la femme allait, par exemple, griller une cigarette à l’extérieur, à la salle de bain ou derrière le comptoir. À au moins une reprise, monsieur Joseph aurait volontairement bloqué le passage de l’arrière-boutique pour tirer le chandail et les sous-vêtements de la plaignante.

« Je me sentais comme un objet et non une personne. Je me sentais utilisée», extrait du témoignage de la plaignante.

Dans son récit, la jeune victime a indiqué avoir souvent repoussé son agresseur présumé et démontré qu’elle n’était pas intéressée, mais, dit-elle, rien n’a changé.

Bien qu’elle ne se sentait pas à l’aise avec cette relation, l’ex-barmaid a préféré garder le silence… ne s’ouvrant qu’un peu plus tard à une amie. Celle-ci l’a encouragé à remettre sa démission et l’a même accompagné au poste de police pour porter plainte.

Deux vidéos de caméra de surveillance et des discussions sur Messenger ont été déposées en preuve.

En contre interrogatoire, l’avocate de l’accusé est revenue à répétition sur le fait que la plaignante aurait pu partager le contenu des conversations qu’elle a eu avec son patron et conserver certains passages avec des captures d’écran. Au pied du mur, l’accusé lui aurait écrit qu’il s’excusait pour les « niaiseries et les taquineries ».

Dix heures de procès sont prévues dans cette cause qui se poursuit cet après-midi.