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Pas d’unanimité sur le morcellement des terres en Gaspésie

Publié le 29 novembre 2021 à 17:27, modifié le 29 novembre 2021 à 18:32

Par: CIMTCHAU

Le gouvernement du Québec travaille actuellement sur un projet de loi qui pourrait favoriser le morcellement des terres agricoles. Une bonne nouvelle pour développer des petites fermes selon l’Union paysanne tandis que l’Union des producteurs agricoles craint une perte de superficie cultivable et une hausse du prix des terres.

Permettre de morceler des grandes terres agricoles en plus petits morceaux. Voici l’un des objectifs du projet de loi 103 de Québec.

« On peut imaginer que des plus petits morceaux vaudraient moins cher, donc ça serait plus facilement accessible. Aussi, ces petites terres-là reflèteraient les intentions des gens qui s’installent dessus », explique le membre de l’Union paysanne, Gaspar Lépine.

Le projet de loi omnibus qui précise les compétences de la Commission de protection du territoire agricole du Québec prévoit que le gouvernement pourrait décider de l’inclusion d’un lot dans une zone agricole. Cela pourrait notamment favoriser le développement de petites fermes sur le territoire.

« C’est un premier pas intéressant, mais c’est certain que pour l’Union paysanne, il va falloir aller beaucoup plus loin que juste permettre le morcellement […] Une vision globale et systémique sont nécessaires pour vraiment se demander qu’est-ce qu’on veut pour l’agriculture de demain », assure monsieur Lépine.

De son côté, l’Union des producteurs agricoles se méfie de l’intention de Québec et craint une perte de superficie cultivable et une hausse du prix des terres à long terme.

« Si on morcelle une terre et dans trois ans ou quatre ans on ne la cultive plus, qu’est-ce qu’il va se passer ? On va avoir une maison qui va s’établir là-dessus et ce n’est pas vraiment ça qu’on veut. Ce que l’on veut c’est d’être capable de garder nos terres agricoles parce que c’est notre garde-manger », affirme la présidente de l’Union des producteurs agricoles Gaspésie-Les Îles, Michèle Poirier.

Madame Poirier assistera cette semaine au Congrès provincial de l’UPA, où ce dossier sera abondamment discuté. Il existe selon elle des solutions.

« Ce n’est pas vraiment faire des pressions pour ne pas que ça se produise. Comment on peut travailler ce dossier-là pour que tout le monde puisse être à l’aise et bien. Oui l’agriculture durable, oui à l’agriculture de proximité, mais non au morcellement des terres », mentionne Michèle Poirier.

 

Gaspar Lépine qui exploite la coopérative agricole Trécarré de Carleton-sur-Mer ne comprend pas les arguments de l’UPA.

« De dire, morcellement égale perte de vocation agricole, c’est un raccourci et je trouve que ce n’est pas faire confiance aux gens qui vont mettre ces projets-là de l’avant », conclut-il.