Plusieurs réclamaient une commémoration nationale pour Victor-Lévy Beaulieu. Les filles de l’écrivain bas-laurentien ont manifesté leur désaccord dans une lettre ouverte. Selon elles, VLB aurait mérité « que cette figure centrale de la culture d’une nation soit soulignée et que chacun ait mérité la chance de lui dire un dernier adieu ».

« Je suis outré de l’inculture du gouvernement qui nous dirige. De supposer que les Victor Lévy Beaulieu est moins importants qu’un joueur de hockey, ou l’agent de Céline Dion. Les funérailles nationales, c’est justement pour le mettre en exergue que ça devienne exemplaire », indique le comédien et metteur en scène, Yves Desgagnés.

Le ministère des Relations internationales ne pouvait nous confirmer ce jeudi les critères de sélection afin d’accorder des funérailles nationales. Le gouvernement explique avoir offert à la famille, notamment la présence d’un représentant du gouvernement et la mise en berne du drapeau du Québec le jour des funérailles. « On veut que la littérature fasse partie de notre vie et on ne montrera pas Victor-Levy Beaulieu. Les bras me tombent », continue l’acteur de Junior Galarneau dans la série «l’Héritage» créée par VLB.

L’ex-maire de Trois-Pistoles et ami de VLB, Jean-Pierre Rioux considère qu’il est primordial que la mémoire de VLB soit honorée. Il suggère au conseil municipal d’aménager un rayon entier dédié à ses œuvres dans la bibliothèque municipale. Il souhaite aussi que le parc devant l’église porte son nom. Un endroit central qui accueille des spectacles culturels et qui fait d’ailleurs référence à la pièce de théâtre La guerre des clochers de Victor-Lévy Beaulieu qui se déroule à Trois-Pistoles.

« Le parc Victor-Lévy Beaulieu, il faut qu’il y ait une plaque qui commémore le personnage. Ça, c’est clair et net pour moi ça prend quelque chose qui est solide et qui va durer dans le temps. Parce que Victor-Lévy, ses œuvres doivent vivre dans le temps aussi », lance M. Rioux.

Plusieurs veulent s’assurer que les générations suivantes se souviennent des œuvres qu’il a transmises aux Québécois et de l’homme qu’il est.

« On a une responsabilité comme adulte, qui ont un vécu et de mettre en évidence les personnages de ce type, de contribuer à faire notre société », explique Jean-Pierre Rioux.

Le maire Philippe Guilbert évalue présentement ce qui pourra être fait pour rendre hommage à ce « géant de la littérature québécoise » à Trois-Pistoles, alors qu’une commémoration a été offerte à la famille par le maire de Notre-Dame-des-Neiges.