Daniel Gaudreau est capitaine de homardier. Mais l’homme de Cap-D’Espoir ne peut hiverner son bateau à Grande-Rivière.

« Les bateaux de 35 à 40 pieds c’est problématique, une grue serait idéal », explique M. Gaudreau.

Peu de bateaux hivernent ici, car seule une remorque peut sortir les navires à Grande-Rivière. Et dans les quatre dernières années, deux incidents sont survenus.

« Ils vont pouvoir aller à l’eau, mais l’entrepreneur qui utilisait une remorque pour sortir les bateaux de l’eau c’est fait dire qu’il n’y aura plus de couverture d’assurance par rapport à ses équipements son désuet », indique Vincent Gallaghuer-Duguay, vice-président de l’Administration portuaire de Grande-Rivière.

Le capitaine de homardier n’a d’autre choix que d’entreposer son bateau à Newport. Mais l’endroit affiche presque complet avec le nombre de crabiers entreposés.  « Quand on veut aller travailler là ça fait loin, et ici à Grande-Rivière tout est là », mentionne Daniel Gaudreau.

Plusieurs entreprises du secteur des pêches se trouvent à même le Parc industriel comme, l’entreprise FIPEC. « Les plus gros endroits de pêche où il y a la majeure partie des bateaux puis des usines c’est Grande-Rivière et Sainte-Thérèse, ce n’est pas normal qu’il n’y ait pas de parc d’hivernage pour bateau », soutient le copropriétaire de FIPEC, Jean-René Desbois.

Le projet du parc d’hivernage consiste à l’obtention d’une grue portique, la construction d’un rampe pour la recevoir et l’aménagement d’une aire d’hivernage avec services pour 48 navires côtiers et de pêche de poissons de fond de moins de 50 pieds.

FIPEC attend la mise sur pied du projet avant d’agrandir ses installations.

L’entreprise Concept Métal Plus de Grande-Rivière quant à elle, a investi plus de deux millions de dollars dans son usine depuis deux ans avec l’espoir entre autres, que le parc d’hivernage voit le jour.

« Tous les pêcheurs côtiers qui sont ici qui pourraient remiser leur bateau ici l’hiver. C’est sur que moi personnellement et les autres aussi  quincailleries, etc.  Les retombés resteraient dans la place, ici », affirme le président de Concept Métal Plus, Daniel Nicolas.

Le terrain appartient à la MAPAQ, mais Grande-Rivière souhaite municipaliser le parc industriel.

L’ensemble du projet est évalué à un peu plus de 2 millions de dollars « On ne s’attend pas d’avoir un financement à 100%, il y a présentement une participation de 20% du milieu », soutient le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr. Il souligne toutefois que des projets semblables aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord ont été financés à 100%.

Comme il ne semble pas y avoir programme d’aide pour l’instant, Grande-Rivière interpelle le MAPAQ, dans l’espoir d’avoir une rencontre sous peu.