Le monde culturel est attristé alors qu’il perd un grand chanteur, mais aussi un comédien hors pair. Du moins, il a su marquer le Québec entier avec ses nombreux talents, mais aussi sa région d’adoption le Kamouraska.

Paolo Noël a vécu près de 35 ans à St-Denis-de-la-Bouteillerie. Son fils, Constatino Noël, nous a partagés que son père se sentait chez lui à deux endroits : sur son bateau et au Kamouraska. C’était son coin de pays.

Il y a environ 10 ans, il a même fait sa dernière montée sur scène dans l’aréna du village. La salle était pleine à craquer. Selon son fils, c’était son spectacle d’au revoir.

Il est resté près de son public jusqu’à la fin alors que l’été dernier, malgré son Alzheimer, il sortait encore de sa maison saluer les personnes qui étaient de passages. Les admirateurs de l’artiste arrêtaient à sa résidence au à St-Denis-de-la-Bouteillerie et c’était toujours un grand plaisir pour lui de prendre du temps avec eux. Constantino se rappelle même du passage d’un autobus.

On se rappellera de Paolo Noël pour ses talents d’acteur dans Omertà, mais aussi en tant que chanteur de charme avec des chansons comme Mon petit voilier et Flip-Flop-Fly.

« Mon père c’était une icône du show-business, c’est ce que je réalise encore plus à ce jour, comme Michel Louvain » raconte le fils de Paolo Noël.

Noël, Louvain et beaucoup d’autres ont donné avec leur passion une couleur aux débuts de la culture québécoise. Une imitation de Tony Rossi à la radio en 1948 aura teinté pour les nombreuses années à venir la scène culturelle au Québec.

« Ma plus grande inquiétude, c’est de ne pas chanter, de ne pas faire mon métier. Je suis content de le faire, je ne sais pas ce qu’est-ce qui va arriver quand je serai obligé d’arrêter. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je pense que je vais mourir sur la scène, ça va que la meilleure place » confie Paolo Noël lors de sa dernière entrevue donnée à CIMT en 2015.