PABA à Trois-Pistoles : renaissance de la pelote basque
Publié le 6 août 2024 à 17:10, modifié le 6 août 2024 à 17:13
Par: Charles Boisvert
La pelote basque est de retour cette année à Trois-Pistoles. Une démonstration et une initiation au sport se déroulait hier. Il revient après huit ans d’absence.
Le fronton au Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA) est le seul au Canada. Les adeptes de pelote basque et les curieux se sont réunis hier au PABA pour un Lundi actif organisé par la ville de Trois-Pistoles.
« Quand je me promenais dans la ville, quand les gens venaient me voir à mon bureau, ils m’ont tout le temps dit : « on veut faire de la pelote ». Aujourd’hui, on le fait et les gens ont répondu présent », remarque le coordonnateur aux loisirs de la Ville de Trois-Pistoles, Blaise Vaney.
Ce sport est arrivé en 1996 à Trois-Pistoles. Le club de pelote basque a cessé ses activités en 2016. Depuis le début de l’été, un nouveau a été fondé.
« On est à peu près une trentaine de membres pour reprendre les activités. On a recréé un OBNL (organisme à but non-lucratif), un nouveau conseil d’administration pour gérer ça, donc ça va très bien. On repart de zéro, mais il y a un engouement », souligne Steve Leclerc, administrateur du club de pelote de Trois-Pistoles.
Le vocabulaire associé à la pelote basque est très varié. Quelques bases s’imposent avant de jouer. La raquette classique s’appelle la pala ancha. La surface de jeu est la cancha et la balle, c’est la pelote. Le sport demande une excellente coordination.
« Première des choses, il faut frapper la balle. Elle a l’air d’être grosse la balle, mais elle est petite. Ce ne sera pas facile de la frapper », prévient Leclerc.
Le sport fait partie de l’histoire et de l’identité des Basques, ce qui rend nostalgique des gens de la région.
« Je pense qu’on a les gens derrière nous. Tout le monde se rappelle c’était quoi la pelote et les événements qu’il y avait ici », indique la présidente du CA du club, Marie-Pier Lauzier.
Visite française
Dans un effort pour continuer de populariser la pelote basque, le club de Trois-Pistoles accueillera l’équipe française Chisteras Globetrotters dimanche prochain, pour leur seul arrêt au Canada.
« C’est des vedettes du jai alai. Ce n’est pas avec un pala ancha, c’est plutôt avec un genre de cornet, donc c’est vraiment unique. C’est des meilleurs au monde, donc on a de la chance de compter sur leur visite », explique Steve Leclerc.
Un défi réside dans la promotion du sport auprès des jeunes. Blaise Vaney propose une solution.
« Je crois que ça serait intéressant que dans les cours d’éducation physique à Trois-Pistoles, ils donnent des cours de pelote basque », suggère-t-il.
Pour assurer un avenir radieux à la pelote basque, le club de Trois-Pistoles devra améliorer ses infrastructures qui se dégradent. En attendant, les Pistolois s’amusent, pala ancha à la main.