Ouragan Lee : plus de peur que de mal
Publié le 19 septembre 2023 à 07:20, modifié le 19 septembre 2023 à 07:20
Par: Louis-Philippe Morin
L’ouragan Lee a quitté l’est du pays dimanche après-midi. Son passage, très attendu, laisse derrière lui des pannes, des inondations de surface, des pannes électriques et des dommages mineurs.
On s’attendait au pire… Et comme « pire », on a déjà vu pire.
« L’évaluation des dégâts et du nettoyage sont en cours en ce moment. Mais pour l’information qu’on a à présent, des différentes municipalités, les dégâts seraient mineurs. », nous dit Mélissa Pageau coordonnatrice régionale aux mesures d’urgences NB.
L’ouragan Lee, rétrogradé en tempête post-tropicale, tout juste avant de toucher terre, a surtout causé des inondations de surface et des dommages mineurs sur des structures, dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick. À tout hasard, les mesures d’urgence de la province étaient prêtes.
« Depuis la tempête Fiona, on a travaillé en collaboration avec les municipalités afin de… surtout avec la réforme municipale qui s’est produite en début d’année… On avait des défis avec les municipalités qui avaient de plus grands territoires. On devait travailler avec eux sur les plans d’urgence. », poursuit madame Pageau.
La tempête a soufflé des rafales à 85 km/h et fait tomber des trombes d’eau, atteignant parfois plus de 120 millimètres de pluie par endroit. Les effets de Lee ont été ressentis jusque sur la pointe de la Péninsule gaspésienne.
« En fait, les dernières données qu’on a eues faisaient mention de plus de 120 millimètres de pluie tombée en moins de 24 heures. En temps normal, nos rivières auraient débordé. On était vraiment aux aguets. Nos pompiers surveillaient les rivières… j’ai fait le tour, moi-même, plusieurs fois. On devait s’assurer que tout était correct. Finalement, les rivières ont réussi à demeurer dans leur lit. », soupire le maire de Gaspé, Daniel Côté.
Ces événements météos, de plus en plus présents avec les changements climatiques, obligent les services d’urgence d’être sur le qui-vive.
« À chaque fois qu’on a un événement tel que celui-ci, on a un rapport avec nos faiblesses et nos points forts. On prend en considération nos faiblesses et on s’améliore… surtout au niveau des communications. », enchérit la coordonnatrice aux mesures d’urgence.
La saison des ouragans n’est pas terminée dans l’Atlantique. Bien qu’on se souhaite un automne météorologiquement tranquille, les autorités sont sur un pied d’alerte.
« C’est un petit peu trop tôt pour le dire… On est encore dans la saison des ouragans. Il y a d’autres précipitations qui sont attendues sur la province dans les prochains jours. On garde les yeux ouverts. » , promet madame Pageau.
«Sauf que, présentement, le sol est gorgé d’eau, les rivières sont pleines et on nous annonce encore une quarantaine de millimètres de pluie… », s’inquiète le maire de Gaspé.
Plus de peur que de mal pourrait résumer le weekend qui vient de passer. Lee ne passera pas à l’histoire… et c’est tant mieux. Pendant que se relève le Nouveau-Brunswick, tous se préparent à la saison des grandes marées… en espérant le meilleur.