Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Organismes communautaires : revendications contre le sous-financement

Publié le 24 février 2022 à 16:50, modifié le 24 février 2022 à 17:14

Par: CIMTCHAU

Depuis le début de la semaine, la campagne Engagez-vous pour le communautaire bat son plein partout au Québec. Les organismes communautaires revendiquent un meilleur financement de la part du gouvernement. Dans la Baie-des-Chaleurs, l’organisme Droits Devant a organisé une marche à Maria.

Les organismes d’action communautaire autonome du Québec sont en mode revendication. Dans la région, diverses actions ont été prises : fermetures et grèves tournantes, rencontre avec des députés, diffusion d’une vidéo… Et ce jeudi, une marche a eu lieu à Maria. Une cinquantaine de personnes représentant des organismes communautaires de la région, des bénévoles et des groupes sympathisants étaient là pour rappeler au gouvernement qu’ils ont besoin d’argent pour accomplir leur travail.

« C’est une promesse qui a été faite dans le temps des élections, alors on attend des résultats, rappelle Jacinthe Leblanc, coordonnatrice à l’organisme Droits Devant. Elle ajoute : Surtout qu’avec la pandémie, la détresse a augmenté, les demandes ont augmenté et aussi, on est le dernier filet social, faque après nous là,  on ne sait pas où est-ce que les gens vont pouvoir aller, si nous on n’est pas là. »

Pourquoi vous avez décidé de marcher aujourd’hui?, demandons-nous à une participante. « Parce que pour nous c’est important que le gouvernement, il se rende compte qu’en Gaspésie aussi on a des besoins. Il y a une belle manif à Québec en ce moment, mais en Gaspésie des fois, on est oublié, mais on a les mêmes besoins qu’ailleurs « , répond Louise Gallien, intervenante à Nouveau Regard.

Selon le Regroupement des organismes communautaires Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (ROCGÎM), les besoins sont grands pour financer adéquatement la réalisation de leur mission.

« Les besoins qui sont démontrés par les groupes communautaires sont de 20 millions. Donc, à l’échelle nationale, on demande 460 millions pour 4000 groupes communautaires. Chez nous de ce 460 millions-là, y a 20 millions pour autour de 110 groupes communautaires », estime Geneviève Giguère, coordonnatrice générale au ROCGÎM.

Plus les inégalités et les injustices augmentent, plus la pression est grande sur le milieu communautaire. Un financement récurrent est nécessaire pour la pérennité des organisations.

« Cet argent-là sert à consolider les équipes de travail, à donner des meilleurs services, à pouvoir être ouvert toute l’année », explique la coordonnatrice de Droits Devant .

Le directeur de la Maison des jeunes de Maria, Christian Caissy abonde dans le même sens :  « On fait toujours gérer avec des employés qu’il faut reformer, des heures d’ouverture réduites au lieu d’ouvrir et d’être disponible pour les jeunes pour vraiment répondre à leurs besoins. »

L’argent n’est pas la seule revendication. L’autonomie des groupes est aussi un enjeu important ainsi que la justice sociale, dans son ensemble. Une année électorale est à nos portes. Sera-t-elle profitable pour les revendications des organismes communautaires?