« On veut le trottoir » : la grogne monte à Saint-Simon-de-Rimouski
Publié le 8 janvier 2025 à 17:28, modifié le 8 janvier 2025 à 17:34
Par: Ariane Boyer
Depuis les Fêtes, les trottoirs de Saint-Simon-de-Rimouski sont restés ensevelis sous la neige.Sur les réseaux sociaux, plusieurs dénoncent une situation qu’ils jugent inacceptable. Une pancarte qui affiche « On veut le trottoir » a même été installée devant une maison, rappelant les revendications passées pour l’autoroute 20.
Des trottoirs impraticables
Les résidents signalent des difficultés majeures pour circuler à pied. « On ne peut même pas aller au bureau de poste, et les enfants ne peuvent plus se rendre à l’école à pied », déplore un citoyen. La proximité de la route 132, où les véhicules roulent rapidement, aggrave leurs craintes. « C’est risqué, ça revole pas mal fort », ajoute une résidente.
Une administration prise au dépourvu
La municipalité explique que le problème découle du non-renouvellement du contrat de déneigement par l’entrepreneur Excavation Robert Fournier, responsable de ce service depuis plusieurs années. « Ça nous a pris par surprise, tout le monde, l’administration comme le maire », reconnaît Denis Marcoux, maire de Saint-Simon-de-Rimouski.
Une autre version des faits
Francis Beaulieu, ancien conseiller municipal, reproche à l’administration son manque de préparation. « Les devis n’ont été envoyés qu’à la mi-novembre, c’est beaucoup trop tard », déclare-t-il, en qualifiant cette situation de « négligence ».
De son côté, la propriétaire d’Excavation Robert Fournier indique que la version du maire est fausse. « Dès juin, on nous a dit qu’il n’y aurait pas d’appel d’offres cette année », explique Anne-Julie Fournier. Selon elle, cette décision a poussé son entreprise à rediriger ses équipements vers d’autres clients à Rimouski. « On a contacté la municipalité deux fois pour offrir d’opérer, même avec une flotte réduite, mais on n’a jamais eu de retour », ajoute-t-elle.
Une solution coûteuse
Face à l’impasse, la municipalité a décidé d’acheter un tracteur au coût de 150 000 $ pour s’occuper elle-même du déneigement. Une dépense significative, surtout en comparaison au contrat annuel de 35 000 $ que l’entrepreneure dit avoir soumis l’année dernière.