Depuis samedi, des policiers montent la garde à l’entrée de Pointe-à-la-Croix. Ces derniers ne laissent passer qu’uniquement les résidents de la municipalité et ceux qui s’y rendent pour des raisons essentielles ou humanitaires. Un arrêt ministériel qui ne fait aucun sens, selon le maire de la municipalité.

« Il y avait des clauses absolument inacceptables là-dedans, mais en bout de ligne, je voyais qu’il y a avait une possibilité de permettre aux gens d’Escumimac à Matapédia et Les Plateaux de se rendre à Pointe-à-la-Croix. J’ai parlé avec le directeur de la Santé publique qui lui m’a dit qu’il allait faire la recommandation » , raconte Pascal Bujold.

Ce dernier souhaitait plutôt un barrage pour sensibiliser les automobilistes aux mesures sanitaires des deux provinces.

« Je pense que le maire s’est fait un peu avoir dans ce dossier parce qu’il n’y a aucune négociation possible actuellement pour introduire les municipalités d’Avignon Ouest à l’intérieur de la bulle, ce qui est d’une incohérence absolue parce que ces gens-là n’ont pas un degré de contamination important » , selon Sylvain Roy , le député de Bonaventure.

Ce sont les municipalités de Matapédia et des Plateaux qui sont les plus durement affectés. Ce père de famille qui est présentement sans travail se dit déçu de ces nouvelles mesures.

« On peut obtenir la majorité des articles pour se nourrir, mais c’est les prix qui ne sont pas compétitifs comparativement à Provigo. On va se tourner vers Amqui (…) Je n’en veux pas à Pascal Bujold. Je pense qu’il a été un peu naïf là-dedans parce qu’à la minute qui a vu que ça ne marchait plus avec le Nouveau-Brunswick » , dit Jean-Claude Savoie, un résident de Saint-Alexis-de-Matapédia.

« Ces gens-là ont aussi un portefeuille qui est limité donc veut veut pas quand il y a des spéciaux au Provigo les gens ont besoin de consommer en fonction des spéciaux » , renchéri Sylvain Roy.

Depuis cette fin de semaine, des élus travaillent avec le gouvernement afin que les citoyens des Plateaux puissent conserver leurs acquis.

« C’est inacceptable (…) Ça déstabilise beaucoup de monde et ça frustre énormément de citoyens. Je pense que le gouvernement doit rectifier le tir » , exige monsieur Roy.

« On sait fait passer un lapin. C’est ça en bout de ligne. C’est vraiment triste ça divisé les communautés. Ça divise tout le monde et j’espère juste être capable de remédier à la situation » , se désole Pascal Bujold.