Offre d’achat acceptée pour L’Auberge Rose de la Rivière : un soupir de soulagement pour les résidents et leurs proches
Publié le 21 février 2025 à 17:10, modifié le 21 février 2025 à 17:22
Par: Ariane Boyer
C’est tout un soulagement pour plusieurs familles à Dégelis. La résidence privée pour aînés L’Auberge Rose de la Rivière sera sauvée. La RPA, qui était à vendre, devait fermer ses portes en juin.
Une entente de principe pour la vente de la résidence à l’organisme Les Habitations Dégelis Inc. a été conclue. Cet organisme à but non lucratif gère déjà plusieurs logements pour aînés dans la région. La nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par les proches des résidents.
Un soulagement pour les familles
Depuis décembre, L’Auberge Rose de la Rivière était menacée, provoquant un stress immense pour 28 aînés et leurs familles. Ce rachat signifie une chose simple : ces aînés n’auront pas à faire leurs boîtes.
« Je suis content pour le monde âgé qui reste dans la place. »
« On va garder notre monde à Dégelis. On les aime pis on veut les garder. »
« On a besoin d’une place pour nos aînés, il faut qu’on les ait à côté de nous. Si on ferme tout, il n’y aura plus rien pour eux. »
L’angoisse des derniers mois a été difficile à vivre pour les résidents et leurs proches. Sonia Grenier, dont la mère habite la RPA, témoigne de cette période marquée par l’incertitude.
Des moments d’angoisse
Sonia Grenier raconte avoir vu la peur s’installer parmi les résidents.
« Il y a une dame qui parlait au téléphone, qui pleurait et qui disait : ‘Où je vais aller, qui va s’occuper de moi ?’ Je ne sais pas si vous le savez, mais ça prend au cœur un témoignage comme ça. »
Pour elle, la fermeture aurait été un drame personnel, car elle visite sa mère à tous les jours.
« Ma mère a vécu dans trois résidences qui ont fermé. Elle vient de Sherbrooke et si elle fermait, c’était au plus loin Notre-Dame, sinon je la retournais à Sherbrooke. Ça ne me tentait pas de perdre ma mère… »
Un avenir à protéger
Malgré cette victoire, Sonia Grenier rappelle qu’il reste du travail à faire pour protéger les aînés à Dégelis.
« On n’en a plus de résidences, les RPA ferment toutes… Pis c’est épeurant pour nous autres… Nous, on va aller où ? »
Elle souligne aussi l’implication de la Ville et du maire dans ce dossier, qui a permis de sauver la résidence et de maintenir une dizaine d’emplois.
« Il a vraiment mis tous ses efforts, ce maire-là, pour sauver notre résidence, pour sauver nos aînés. »
Une transaction à finaliser
Les propriétaires actuels de la RPA n’ont pas souhaité commenter la situation, précisant qu’il s’agit d’une première étape vers une transaction complète.