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Obstétrique : l’innovation se porte à la rescousse

Publié le 24 janvier 2025 à 16:41, modifié le 24 janvier 2025 à 16:42

Par: Félix Côté

Les ruptures de services en obstétriques ne sont pas rares en Gaspésie. Une situation qui donne des maux de tête au CISSS, mais aussi aux futures mamans. Toutefois, un projet pilote pourrait venir améliorer les services.

La grossesse peut comporter son lot d’inquiétudes chez des femmes. Les ruptures de services dans les départements d’obstétrique ajoutent une couche d’incertitude.  Cette mère de deux jeunes enfants, qui vit à New Richmond, peut en témoigner.

« C’est certain que ça apporte une insécurité de ne pas savoir si à la dernière minute il va falloir se déplacer. On ne sait pas à quoi s’attendre, il y a beaucoup d’imprévus. Donc, d’ajouter un autre élément dans cette équation sur laquelle on n’a pas de contrôle c’est stressant », explique Caroline Hamelin.

Selon Caroline, les ruptures de services actuelles réduisent les options quant à la façon de vivre l’accouchement. Elle désirait accoucher de façon naturelle, mais après des complications on a dû le provoquer. S’en sont suivies plusieurs interventions pour éviter qu’elle donne la vie durant une rupture de service.

« C’était mercredi et on me disait que je devais accoucher avant vendredi parce qu’il y avait une rupture de service. Donc, j’ai eu l’impression de ne pas avoir eu toutes les options pour vraiment me permettre d’avoir un accouchement le plus naturel possible parce qu’on avait cette pression », ajoute cette mère de New-Richmond.

En parallèle, en Gaspésie, certains dépistages avant l’accouchement ne sont pas disponibles. Un projet pilote a été mis sur pied pour mieux prévenir les complications pendant la grossesse, et éviter de devoir se déplacer dans les grands centres hospitaliers.

« Si nous sommes en mesure de diminuer les accouchements prématurés, de diminuer les prééclampsies, de diminuer le retard de croissance. On va avoir moins d’accouchements compliqués, moins de besoins d’accoucher dans des centres tertiaires, donc les femmes enceintes de la Gaspésie vont pouvoir rester dans leur milieu pour l’accouchement », démontre le Dr. spécialiste en médecine maternelle et fœtale, Emmanuel Bujold.

À l’aide de la télémédecine, de technologies de pointe en obstétrique et de formation du personnel, les spécialistes pourront évaluer les futures mamans directement dans un hôpital de la région.

« À chacun des trimestres de la grossesse, la patiente va pouvoir avoir un dépistage complet avec les équipements les plus performants sur le marché. Ce que même la plupart des centres urbains n’ont pas », décrit Dr. Bujold.

Cette innovation aura un impact significatif sur les services d’obstétrique selon le CISSS de la Gaspésie. Toutefois, le PDG adjoint, Jean St-Pierre, affirme que le recrutement d’infirmières reste un problème pour le moment, mais que les patientes peuvent tout de même se présenter à l’urgence.