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OAA Espoir Câlin : le dernier rempart

Publié le 14 décembre 2023 à 16:36, modifié le 14 décembre 2023 à 16:55

Par: Félix Côté

Le dernier refuge pour animaux en Gaspésie déborde. L’organisme Espoir Câlin à Grande-Rivière doit trouver du financement rapidement, afin d’assurer l’avenir du service.

Dans les dernières années, quatre refuges animaliers sur cinq ont fermé dans l’ensemble de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Le dernier rempart pour les animaux abandonnés se trouve à Grande Rivière, mais il comprend des brèches.

« Les moyens de financement ne sont pas là, c’est le nerf de la guerre pour tous les refuges. On tente de tenir le cap, mais c’est vraiment difficile sauf qu’on ne lâchera pas », explique la vice présidente de organisme d’aide animalière (OAA) Espoir Câlin, Cynthia Legruiec.

Tout comme les autres organismes qui ont fermé avant lui, Espoir Câlin voit l’étau se refermer et aucune aide gouvernementale à l’horizon.

« On a dû malheureusement mettre notre employée à pied par manque de financement. Puis, on doit fermer le refuge le matin pour s’occuper de faire le ménage du sous-sol du refuge », raconte la vice-présidente.

« On a beaucoup de gens qui me disent à quel point notre travail est important et tous les politiciens étaient aux alentours de nous pour nous parler de notre bon travail et à quel point c’est essentiel. Deux semaines plus tard, la nouvelle est finie et on n’a plus de nouvelles de personne », déplore le secrétaire de OAA Espoir Câlin, William Démarchand.

Espoir Câlin était déjà en manque de ressources et de capacité financière avant la fermeture des autres refuges dans la région. À ce jour, la situation est pire puisque l’organisme a le monopole des responsabilités pour tout le territoire. Elle compte sur le bon jugement de la population.

« Surtout faites stériliser vos animaux, c’est tellement important.  Souvent les gens ne le font pas, ils abandonnent leurs animaux dehors et ceux-ci se reproduisent, ça ne prend tellement pas de temps », précise Mme Legruiec.

Avec des déficits budgétaires, les amoureux des animaux n’ont d’autres choix que d’être créatifs pour s’autofinancer. Plusieurs loteries permettent aujourd’hui à près de 200 chats de survivre.

« Tous les moyens sont bons, on n’a pas le choix d’innover, on fait des ventes de bûches, de chocolat et, même encore là, ce n’est pas suffisant pour subvenir à tous les besoins de ce beau refuge », mentionne la vice-présidente.

Durant la période des fêtes, le 29 décembre, le refuge organise un Bingo, une importante activité de financement pour la suite des choses.