Noyade évitée à Saint-Modeste: Les parents du jeune rescapé crient à la négligence
Publié le 10 juillet 2024 à 17:18, modifié le 11 juillet 2024 à 17:40
Par: CIMTCHAU
On vous en parlait la semaine dernière, un jeune de 11 ans a sauvé son ami de la noyade au camp Richelieu Vive la Joie à Saint-Modeste. L’organisation a assuré avoir suivi les procédures et que tout a été fait dans les règles. La mère du garçon, qui a failli perdre la vie, a accepté de nous parler. Les parents entament des procédures judicaires.
Les parents sont entrés en contact avec l’Association des camps de jour du Québec pour dénoncer la situation. L’association était estomaquée d’entendre qu’aucun secours n’a été appelé pour se rendre sur place. Elle a dit aux parents de foncer, de porter plainte et d’entamer une poursuite.
Le camp avoue ne pas être au courant encore.
La maman est catégorique ;
«C’est terminé, c’était à sa première journée et sa dernière. J’aime mieux le garder avec nous, même si on travaille », a déclaré la mère de Charles, Martine Pelletier.
5 jours après le drame évité, la mère est toujours sur le qui-vive.
«On est encore dans les émotions parce qu’on n’est pas sorti encore de tout ça », a-t-elle poursuivi.
Ils ne pourront jamais assez remercier le jeune Antonny, qui a sauvé leur fils.
« C’est notre petit héros, je pense qu’il mérite amplement d’être exposé », croit la mère.
Charles n’est toutefois pas encore tiré d’affaire.
« On a pour encore 3 à 4 semaines à surveiller notre enfant d’une noyade sèche et d’une pneumonie d’inspiration. Ça pourrait survenir à tout moment dans la nuit », expliquait-elle.
Le garçon de 7 ans n’en a aucun souvenir.
« Il ne se souvient pas vraiment de ce qui s’est passé, il se souvient juste que c’est Antonny qui l’a sorti de l’eau. Il avait le teint bleu et blanc et les lèvres bleu et mauve. Il ne comprenait pas pourquoi on pleurait et quand on était à l’hôpital, il n’avait pas conscience qu’on était à Rivière-du-Loup », racontait Martine Pelletier.
Un processus judiciaire enclenché
Les deux parents du jeune rescapé ne comptent pas s’arrêter là.
«On est dans des procédures avec l’aide juridique. On n’a pas l’intention ni moi ni mon ex-conjoint de laisser ça aller. Ce n’est pas une question d’argent, c’est vraiment juste pour qu’ils allument qu’ils ont vraiment eu un gros manque, c’est vraiment inconcevable », a dit la mère de Charles.
Leur rencontre avec le camp de jour les a convaincus d’agir.
«Vu qu’il avait l’air apte et correct, ils n’ont pas jugé bon d’appeler les premiers secours. Ils ont essayé de m’appeler, mais ils n’ont pas laissé de message pour ne pas nous effrayer, mais je pense que juste le fait de dire madame Pelletier ,il y a une urgence, je pense que ça aurait pu être important », croit-elle.
«Ils ont dit Charles a enlevé sa veste de sauvetage parce qu’il avait froid », de dire Martine Pelletier.
«Ils parlaient d’une question de seconde, mais dans le papier d’incident, ils disent clairement qu’ils ne savaient pas depuis combien de temps il était sous l’eau. C’est sûr que c’est plus que 10 secondes, il était rendu bleu. Ce sont des jeunes adultes, mais tout ce monde là à regarder, je ne peux pas croire qu’ils ont manqué ça », a-t-elle dit.
Elle crie à la négligence. Plusieurs autres parents se questionnent à laisser leur jeune au camp. Quant à Martine, elle savoure chaque moment avec son garçon.
«À l’hôpital, j’ai dit à Charles, tu as vraiment le droit d’être hyperactif et tu as le droit de bouger. J’aime mieux te voir à une super forme que de savoir que tu ne serais plus là », a complété Martine Pelletier, ne pouvant s’empêcher de penser à ce qui aurait pu arriver si Antonny n’avait pas été là ce jour-là.