Noyade Carleton-sur-Mer: le barachois fait encore une victime
Publié le 19 septembre 2024 à 16:41, modifié le 20 septembre 2024 à 10:04
Par: Félix Côté
Un pêcheur de 50 ans s’est noyé dans les eaux de la baie des Chaleurs mercredi après-midi. Le Lavallois pratiquait la pêche récréative lorsqu’il a perdu pied.
Le tragique accident s’est déroulé près du terrain de camping municipal de Carleton-sur-Mer. La Sureté du Québec a confirmé le décès en soirée.
« C’est très triste », avoue cette dame.
« On souhaite nos condoléances à la famille parce que c’est très malheureux », ajoute sa soeur.
Les premiers répondants croient qu’il aurait subi une chute, alors qu’il pêchait, comme plusieurs le font à l’embouchure du barachois. Ce pêcheur habitué du secteur met en garde tous ceux qui décident de s’y risquer.
« C’est une place extrêmement dangereuse. À la sortie du barachois, c’est imprévisible. C’est vraiment prononcé plus que 45° donc quelqu’un qui glisse là, il y a un courant qui va l’amener, tu ne peux pas te relever, ça t’emporte vers la mer directement et dans le profond d’eau », raconte le résident et amateur de pêche de Carleton-sur-Mer, François Landry.
Le secteur est reconnu comme étant dangereux. D’ailleurs, plusieurs affiches et des pictogrammes sont installés comme mesure de prévention. Le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointem constate toutefois des lacunes, tout comme certains campeurs.
« Ce sont des gens qui sont venus et qui n’étaient pas au courant? Ça veut dire qu’il faut renforcer la signalisation, surtout s’il y en a encore beaucoup. Je crois que c’est comme dans les accidents de circulation, certaines régions où il y a plus d’accidents, donc on renforce la signalisation », mentionne cet homme de Drummondville.
« Peut-être que ça en prendrait plus dans le secteur là-bas », ajoute cet autre campeurs en provenance de Cacouna.
La ville évalue actuellement d’autres solutions. Cependant, ils ne peuvent pas interdire les gens de s’y aventurer. L’endroit en question est de juridiction fédérale. Au moins 4 noyades y sont survenues au cours des 10 dernières années.
« On ne peut pas placarder, on ne peut pas fermer complètement cette zone-là. L’idée d’une bouée est envisagée, on n’y réfléchit. Les opinions divergent, certains me disent que c’est une bonne idée de mettre une bouée, au cas où il y aurait une personne à l’eau. »
Rappelons que les bottes-pantalons munies de sangles augmentent les risques de noyade et que le gilet de sauvetage les réduit fortement.