Voisins dans la rue de l’horizon à Notre-Dame-des-Monts, Jean-Guy Tremblay et Yves Girard ont vu tous les deux la valeur de leur résidence considérablement augmenter. Des bonds d’entre 60 000 à 70 000 $ à leur grande surprise.

« Pendant le temps de la pandémie, il s’est vendu des maisons chères. Même si ce n’est pas ça qu’on a fait, on remonte tout de même », déplore M. Tremblay.

Ces hausses s’inscrivent alors que Notre-Dame-des-Monts renouvellera son rôle triennal d’immobilisation en 2024. Quatre autres municipalités dans la région réaliseront le même processus. Des contribuables anticipent des hausses du compte de taxe.

« Ce n’est pas bon, on est dans le trouble », s’inquiète un citoyen.

« Ça va me coûter plus cher de taxes. Pour moi, je vais vendre d’une seconde à l’autre », ajoute un résident de Clermont interrogé.

« On le voit comme un problème, mais ce n’est pas le cas, ça veut dire que la plus-value est là », relativise Alexandre Girard.

Le maire de Notre-Dame-Des-Monts comme plusieurs de ses confrères aura du pain sur la planche au cours des prochaines semaines dans le cadre du budget.

« Maintenant, notre casse-tête, il faut ramener ça à un niveau plus terre à terre. Les gens ont tendance à penser qu’on peut bloquer un rôle, mais le hic, on ne peut pas empêcher un vendeur de vendre et on ne peut pas empêcher un acheteur d’acheter. Le problème qu’on voit, c’est que tout peut se vendre au prix que la personne est prête à payer », mentionne-t-il.

L’élu ajoute que les terres forestières sont les plus touchées par le nouveau rôle. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, explique l’homme.

« Ce qui a été vendu dans un territoire limitrophe et qui est comparable à ma terre, influence. De plus, quand une terre a été léguée et que des évaluations ont eu lieu, ils doivent en tenir compte aussi », poursuit Alexandre Girard.

D’ailleurs, à Notre-Dame-des-Monts, les contribuables pourront s’exprimer alors qu’un conseil municipal se tient lundi soir.