La loi sur le statut d’artiste obligerait notamment des contrats écrits et instaurait des barèmes de rémunération. Elle définirait également le rôle des associations d’artistes dans le processus d’accréditation. Tous ces mots résonnent positivement dans la tête du milieu artistique.

« Nous sommes extrêmement heureux et heureuses dans le milieu de la diffusion des arts de la scène d’apprendre cette nouvelle. Ça fait déjà plus de dix ans, je dirais même vingt ans qu’on attend cette loi-là. » – Jacinthe Comeau, directrice générale de RADARTS

Les barèmes de rémunération retiennent particulièrement l’attention. Selon la ministre de la Culture, Isabelle Thériault, la situation financière de nombreux artistes du Nouveau-Brunswick est précaire. La majorité d’entre eux n’arrivent pas à vivre de leur métier. Les données du dernier recensement indiquent que plus de 70 pour cent des artistes du Nouveau-Brunswick gagnaient moins de 40 000 $ par année. C’est environ 2700 personnes qui travaillent en tant qu’artiste dans la province. Parmi ceux-ci, certains petits artistes acadiens pourraient profiter de cette nouvelle loi.

« Juste le fait d’établir des barèmes. Comme un spectacle avec deux artistes sur scène, ça vaut combien. C’est ça qu’ils doivent être payés. Je pense que ça va faire une différence pour nos artistes de l’Acadie, mais pour l’ensemble des artistes du Nouveau-Brunswick. » – Jacinthe Comeau, directrice générale de RADARTS

Le projet de loi découle d’une recommandation du Groupe de travail du premier ministre sur le statut de l’artiste, qui a été établi en 2014. Le projet de loi en est qu’à une première lecture.