Nouveau-Brunswick : toujours plus de 1000 patients attendent une place pour un foyer de soins
Publié le 16 janvier 2025 à 15:44, modifié le 16 janvier 2025 à 15:50
Par: Mylene Thomas
Plus de mille patients attendent toujours une place dans un foyer de soins au Nouveau-Brunswick. Presque la moitié d’entre eux se retrouvent dans un lit d’hôpital.
1088 aînés attendent une place dans un foyer de soins de la province. Et parmi eux, 490 patientent dans les lits d’hôpitaux selon de récentes données, du ministère du Développement social. C’est une légère amélioration depuis septembre « c’est inquiétant, c’est un problème pour nos personnes âgées qui pourraient avoir leur petit nid dans le foyer de soins » a déclaré Jason St-Onge, vice-président du conseil des syndicats des foyers de soins du Nouveau-Brunswick. « L’endroit pour ces gens ce n’est pas un lit d’hôpital. Son niveau de vulnérabilité va augmenter » a exprimé de son côté Norma Dubé, présidente de l’Association francophone des ainés et ainées du Nouveau-Brunswick.
D’autres aînés sont même en attente d’une place à l’hôpital «on a aussi des gens en communauté qui n’ont pas été admis à l’hôpital encore parce que soit la famille ne peut plus subvenir à leurs besoins » a alerté Norma Dubé.
Pourtant, de nombreux lits demeurent vacants dans les 50 foyers de soins de la province «on a des lits de vides pratiquement partout, on a des foyers où on parle de 25 à peut-être 50 lits de vides » a précisé Jason St-Onge.
Mais en raison de la pénurie de personnel soignant et la surcharge de travail, les lits restent inoccupés « si on pouvait avoir la main-d’œuvre, on pourrait aller chercher 40, 50 et peut-être 60% de ça la » a t-il ajouté. Pour la présidente de l’Association francophone des ainées et ainés du Nouveau-Brunswick «ce n’est pas toujours valorisé ça n’aide pas au recrutement ça n’aide à la rétention du personnel.»
Les longs séjours à l’hôpital peuvent causer des répercussions sur la mobilité et la fragilité des personnes âgées « assis dans sa chaise ou coucher dans son lit d’hôpital ça ne prend pas de temps pour que notre masse musculaire diminue » a poursuivi Norma Dubé. « Ils n’ont pas seulement ces personnes-là à s’occuper » selon Jason St-Onge.
D’autres mesures pour aider les aînés à rester plus longtemps à la maison sont aussi réclamées. Et pour conclure, Norma Dubé a affirmé que « les foyers de soins sont une partie de la solution. De regarder les soins de longues durées de façon complètement différente »
34 % des lits d’hôpitaux de la province sont occupés par un patient qui ne nécessite pas une hospitalisation.