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Nouveau-Brunswick : 4 infirmières sur 5 de moins de 35 ans quittent le métier

Publié le 26 septembre 2024 à 16:50, modifié le 26 septembre 2024 à 16:50

Par: Alex Delcourt

Quatre infirmières sur cinq quittent le métier avant l’âge de 35 ans au Nouveau-Brunswick, d’après une étude. Beaucoup d’entre elles se sentent épuisées. Le Nouveau-Brunswick figure au premier rang des pires provinces dans le domaine au Canada.

C’est un triste bilan pour le Nouveau-Brunswick a connu en 2022 sa deuxième pire année en dix ans. Seul l’année 2020, en période de pandémie de COVID-19, affiche un pire résultat. Les explications fournies par les experts sont unanimes, les conditions de travail demeurent difficiles.

Ce sont 80 pour cent des infirmières de moins de 35 ans qui ne renouvèlent pas leur contrat avec leur syndicat. C’est ce que révèle une étude de l’Institut économique de Montréal. Il s’agit d’une situation préoccupante, selon l’auteure.

« Il y en a neuf sur dix qui disent avoir des symptômes d’épuisement. Il faut qu’on règle ce problème si on veut s’assurer d’avoir un futur, qu’on ait un système de santé qui fonctionne dans le futur parce que perdre une jeune infirmière aujourd’hui, c’est perdre une infirmière d’expérience demain. » – Emmanuelle B. Faubert, économiste à l’Institut économique de Montréal et auteure de l’étude

Une préoccupation qui est partagée par le syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick.

« C’est très alarmant. On a besoin de nos jeunes infirmières, infirmiers pour assurer la relève à nos infirmières et infirmiers qui vont partir à la retraite et aussi ceux qui partent à cause des conditions de travail. » – Maria Richard, vice-présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick

Madame Richard explique recevoir des témoignages d’infirmières en fonction qui se plaignent de mauvaises conditions de travail.

« Comment on s’attend qu’une infirmière ou un infirmier va pouvoir fonctionner sécuritairement, éthiquement, avec des shifts de 24 heures. L’année passée, on a eu une infirmière qui a eu un shift de 36 heures ! » – Maria Richard, vice-présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick

La situation ne va pas en s’améliorant. Selon la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers, 4 infirmières sur 10 ont l’intention de quitter la profession dans la prochaine année.

« On voit que c’est une tendance qui augmente à travers le temps. Si on veut s’assurer d’avoir un système qui fonctionne dans le futur, particulièrement en raison du vieillissement de la population, il faut qu’on s’assure d’avoir des infirmières. » – Emmanuelle B. Faubert, économiste à l’Institut économique de Montréal et auteure de l’étude

L’étude montre une différence notable entre le Nouveau-Brunswick et le reste des provinces au Canada. La proportion de jeunes infirmières qui délaissent leur métier est presque deux fois plus importante au Nouveau-Brunswick comparativement au Québec. La raison qui pourrait expliquer cet écart n’est pas encore connue et les pistes d’explications demeurent spéculatives.