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Négociations dans nos traverses : un ras-le-bol pour les syndiqués et les citoyens

Publié le 25 février 2025 à 17:17, modifié le 25 février 2025 à 17:17

Par: Jérôme Gagnon

Les négociations pour les officiers de navigation et les officiers mécaniciens des traverses de Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine et de L’Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive sont toujours dans l’impasse. Le Syndicat des Métallos estime que Québec laisse traîner les négociations. Le degré de frustration a atteint un nouveau sommet à L’Isle-aux-Coudres.

C’est un scénario qui se répète. « Ça tourne en rond. Nous en sommes à plus de 20 rencontres avec l’employeur, mais rien ne bouge », signale Luc Laberge, représentant du Syndicat des Métallos.

Depuis 2021, l’Isle-aux-Coudres vit une série de négociations difficiles qui ont parfois conduit à des mandats de grève, impactant directement l’économie locale. L’été dernier, les grèves de juin et juillet ont provoqué une baisse d’achalandage de plus de 50 % selon son association touristique. Un scénario qui pourrait bien se reproduire à l’approche de la saison estivale, au grand désarroi de la municipalité.

« Notre patience est à bout », déclare le maire de l’Isle-aux-Coudres, Christyan Dufour.

De son côté, Luc Laberge ne cache pas sa frustration. « La patience a ses limites, et on commence à y penser sérieusement », ajoute-t-il, en référence au déclenchement de futurs moyens de pression.

Les officiers de la Société des traversiers du Québec ( STQ), qui n’ont plus de contrat de travail depuis 22 mois, n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis trois ans. Selon Luc Laberge, l’employeur avait promis, le 7 novembre dernier, d’obtenir un mandat du Conseil du trésor pour faire avancer la question salariale et finaliser les négociations rapidement. Mais trois mois plus tard, aucun progrès n’a été fait, et la STQ continue de justifier ce retard par l’absence de mandat.

Un manque de respect, selon le maire

Le maire Dufour s’insurge contre ce manque d’action. « C’est incompréhensible le manque de respect qu’ils ont envers leurs employés et envers les gens qui sont desservis par les traversées », critique-t-il.

Malgré les affirmations de la STQ qu’elle reste « à l’écoute » des préoccupations des travailleurs, la réalité sur le terrain est tout autre, dit l’élu.

« On est à la merci de la Société des traversiers, dirigée par des hauts fonctionnaires qui ne connaissent pas nos priorités. Ils décident de tout, et nous n’avons rien à dire », ajoute l’insulaire irrité.

Tourisme Isle-aux-Coudres appelle à une accélération des discussions entre la STQ et le Conseil du trésor, afin de trouver une entente durable. Selon l’organisme, la situation actuelle est devenue insupportable.

« Ce conflit pénalise l’industrie touristique et l’ensemble des résidents de l’île. Il est inacceptable que la STQ et les instances gouvernementales laissent cette situation se prolonger », déclare l’organisation.