N.-B.: le Front commun pour la justice sociale souhaite des changements à la Loi sur les normes d’emploi
Publié le 21 juin 2021 à 08:50, modifié le 21 juin 2021 à 08:51
Par: CIMTCHAU

Le Front commun pour la justice sociale au Nouveau-Brunswick entame une campagne de lobbying pour des changements de politique à la Loi sur les normes d’emploi qui établit les droits des travailleurs et les obligations des employeurs.
Selon le Front commun, de nombreux travailleurs essentiels n’ont que la les normes d’emploi pour se protéger au travail.
Six recommandations sont contenues dans un document de lobbying dévoilé par l’organisme. Les modifications proposées à la Loi comprennent notamment une augmentation immédiate du salaire minimum à 15 $ l’heure ainsi que dix jours de maladie payés par an pour tous les travailleurs et l’introduction de l’équité salariale dans le secteur privé. D’autres changements suggérés concernent les congés payés, les heures supplémentaires, la rémunération uniforme et la sécurité de l’emploi.
Le Front commun présentera cette semaine ses recommandations au public et aux députés provinciaux du Nouveau-Brunswick.
« Notre document de lobbying présente des idées audacieuses qui permettront de mieux protéger les travailleurs essentiels et tous les travailleurs dont la contribution a été si importante
dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Assurer un salaire décent à tous les travailleurs grâce à un salaire minimum plus élevé, permettre aux travailleurs de prendre soin d’eux-mêmes et des membres de leur famille grâce à des jours de congé de maladie payés et instaurer l’équité salariale dans le secteur privé a non seulement des effets économiques positifs en
réduisant la pauvreté et en augmentant le pouvoir d’achat des Néo-Brunswickois, mais favorise également un milieu de travail et une société plus sûrs et plus sains.”, a dit Abram Lutes, coordonnateur provincial pour l’organisme.
« Il est évident que nous ne pouvons pas continuer à faire les choses comme nous le faisions avant la pandémie de COVID-19. Les travailleurs doivent être valorisés et pris en charge par
nos décideurs et nos employeurs, et la façon d’y parvenir est de créer des normes d’emploi solides. Nous avons maintenant l’occasion de décider du type d’économie que nous voulons
bâtir au Nouveau-Brunswick et si les politiciens et le public veulent en bâtir une qui donne du pouvoir aux travailleurs, ils devraient examiner nos propositions », a pour sa part commenté Gabrielle Ross-Marquette, Coprésidente syndicale pour la Front Commun
Le Front commun a fait remarquer que le Nouveau-Brunswick a actuellement le deuxième salaire minimum le plus bas au
Canada, soit 11,75 $/heure. Selon les données de Statistique Canada, près de 90 000 travailleurs, soit 30 % de tous les travailleurs du Nouveau-Brunswick, gagnent moins de 15 $ l’heure.
L’organisme précise qu’actuellement, les employeurs du Nouveau-Brunswick ne sont pas obligés d’offrir des congés de maladie payés à leurs employés. Le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard exigent des jours de congé de maladie payés.
Photo: Facebook/Front commun pour la Justice sociale