« Aujourd’hui, c’est une journée importante parce qu’on va déplacer 60 000 livres », soutient le directeur général du Musée maritime de Charlevoix.

L’avant-dernière goélette de bois construite au Québec doit être consolidée à la veille de l’hiver. Pour y arriver, une nouvelle fondation de ciment a été coulée dans les dernières semaines. Aujourd’hui, une équipe procédait à son déplacement centimètre par centimètre dans le nouvel ancrage.

« On replace Jean Yvan au bon endroit, puis elle va être là, on espère pour les 50 prochaines années », dit Benoît Berthiaume.

Une opération, qui peut comporter des risques, étant donné la fragilité de la structure.

« Comme elles sont vieilles, elles sont en cale sèche et il faut être très prudent. Le Groupe Océan a vraiment ses experts et ils ont mis beaucoup de temps à construire ce que j’appelle le corset autour de la Jean Yvan pour être sûr qu’on ne brise rien », explique le DG.

Alors que ça avance pour la mise à l’abri de la goélette Jean Yvan, il y a un peu de retard du côté de la goélette Marie-Clarisse. Le musée attend le feu vert de Québec dans ce dossier.

« Le corset qu’on doit faire autour de la Marie-Clarisse, on souhaite le faire cet automne. J’attends les réponses du Gouvernement », soutient-il.

Pour la deuxième phase, soit la construction des abris, l’institution a fait face aux joies de l’inflation.

«Il y a un écart entre le budget initial qui était à 6 M$. Maintenant, on est à 8,1 M$. Nous sommes présentement à essayer de trouver des façons de combler le manque à gagner », avoue le nouveau directeur.

Ce dernier a été rassuré lors de ses rencontres avec des personnes des deux paliers de gouvernement.

« Dans les deux cas, nos dossiers étaient recevables donc il y avait des sommes d’argent de prévus pour des dépassements », précise M. Berthiaume

Lors de notre départ lundi, le déplacement de la goélette Jean Yvan se déroulait sans pépins. L’équipe aura officiellement terminé le travail mardi.