Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Murdochville : Le dénoyage de la mine aura lieu en bonne et due forme

Publié le 30 avril 2024 à 16:49, modifié le 30 avril 2024 à 16:50

Par: Maissem Sahraoui

À Murdochville, plusieurs manœuvres doivent être faites par Métaux Osisko avant de relancer la mine de cuivre prévue pour 2030. De nombreuses questions demeurent quant aux impacts économiques et environnementaux pour la région.

Délisca Ritchie Roussy, s’émerveille du paysage qui s’étend devant elle. La mairesse de Murdochville qui a toujours préféré la montagne à la mer, et se réjouit de voir les acteurs de l’exploitation minière revenir s’installer dans la ville.

Elle explique : « Depuis ce temps-là, nos infrastructures sont devenues désuètes. Nos infrastructures, plus personne n’en prend vraiment soin parce qu’on n’a pas les moyens financiers. Alors, moi je pense que du développement économique peut se faire aussi par l’arrivée de la mine. »

 

La prochaine étape consiste au dénoyage de la mine, c’est-à-dire de la vider de toute l’eau accumulée au fil des années avant de pouvoir y faire les premiers forages. Une opération qui peut prendre deux ou même trois ans.

« On va faire ça au fur et à mesure, on va surveiller. On a de l’expérience dans ce que l’on fait. Alors moi je pense que je vais continuer à servir la population avant tout. Et après ça, on va vivre une meilleure vie.», ajoute la mairesse de Murdochville.

L’entreprise Métaux Osisko, qui a racheté la mine de cuivre à l’été 2023, a créé un comité exécutif pour l’aider à organiser ce dénoyage.

Thierry Ratté, co-directeur du Conseil de l’eau du nord de la Gaspésie, en fait partie. Il explique :« Ce qu’il faut dire, c’est que le taux de cuivre actuellement dans la fosse respecte quand même les directives minières du ministère de l’Environnement. Par contre, quand on s’intéresse au saumon en particulier, c’est là qu’il y a un enjeu. »

Puisque l’eau de la fosse sera vidée dans les cours d’eau de la région, il y a deux enjeux à considérer : le débit de l’eau déversée dans la rivière York, et la concentration de cuivre qu’elle possède.

Thierry Ratté ajoute  : « Il n’y a pas une volonté d’aller d’une manière précipitée donc ce qu’on propose au comité et les enjeux qu’on soulève sont pris sérieusement par l’entreprise pour l’instant. »

Le moment du dénoyage est toujours incertain, mais l’on sait déjà qu’il n’aura pas lieux en 2024.