Municipales 2021 : peu de courses au KRTB
Publié le 4 octobre 2021 à 17:09, modifié le 4 octobre 2021 à 17:09
Par: CIMTCHAU
La période de mises en candidature pour les élections municipales de novembre prochain s’est terminée vendredi dernier. Si certaines municipalités connaissent déjà leur nouveau maire et la composition complète de leur conseil, d’autres ont plusieurs postes vacants et devront retourner en élections.
Sur sept postes disponibles à Sainte-Hélène-de-Kamouraska, deux personnes se sont portées candidates. Les deux personnes étaient déjà conseillers municipaux. Pire encore, personne ne s’est officiellement inscrit pour devenir maire de la municipalité.
« C’est une désolation totale. » – Louise Hémond, mairesse sortante de Sainte-Hélène-de-Kamouraska
« Je ne sais pas si les gens pensent que c’est plus compliqué qu’ils ne le pensent. Tu sais, dans le fond, non ce n’est pas compliqué. On apprend au fur et à mesure qu’on est dedans. C’est passionnant », lance la mairesse sortante, Louise Hémond.
La municipalité semble née sous une mauvaise étoile, puisque ce n’est pas la première fois que les candidatures ne sont pas assez nombreuses pour pourvoir les postes disponibles.
« On ne comprend pas. On ne comprend pas pourquoi il y a des municipalités quoi ont 200 ou 230 de population et qui réussissent à faire un conseil de sept personnes alors qu’ici, on a presque 930 de population et on n’a jamais réussi à faire un conseil de sept personnes », se désole Louise Hémond.
La mairesse sortante ne change pas d’idée et ne sera pas de retour, même si personne ne se présente pour la remplacer. Un nouvel appel aux candidatures doit être lancé dans les prochains jours.
« Étant donné qu’il n’y a pas personne qui s’est présenté, je reste mairesse d’office, mais je vais démissionner », annonce-t-elle sans détour. « Il nous manque cinq personnes. C’est vraiment urgent et c’est un cri du cœur », lance-t-elle, en implorant les citoyens à s’engager.
Des municipalités comme Saint-Éloi et Saint-Épiphane se retrouvent dans la même situation. Un porte-parole d’Élections Québec a expliqué que les directeurs d’élections avaient 30 jours à partir du 1er octobre pour déterminer une nouvelle date d’élections. Cette date ne doit pas dépasser le 1er février 2022. Les maires sortants sont réputés rester maires pendant cette période, mais ils ont aussi l’option de démissionner.
Des conseils municipaux élus par acclamation
De nombreuses villes ont fait élire la totalité de leur conseil municipal par acclamation, comme à Cacouna, Saint-Arsène ou encore Saint-Cyprien. À Saint-Pascal, l’équipe de Solange Morneau sous la bannière Saint-Pascal en Action a été élue en bloc, sans opposition.
« Oui c’était une surprise. Nous on était prêts et on s’était donné des objectifs pour passer un beau mois en élections, rigole la mairesse élue. Mais écoutez, les citoyens de Saint-Pascal nous ont dit écoutez, c’est eux que l’on veut avoir », analyse-t-elle. Solange Morneau explique avoir senti le support de la population, dès l’annonce de son équipe.
Les trois villes les plus populeuses du KRTB, Rivière-du-Loup, La Pocatière et Témiscouata-sur-le-Lac, auront toutes un nouveau maire, élu sans opposition.
« On était quand même surpris de ne pas avoir d’opposition au poste de maire, donc oui on est très contents, mais le travail commence. On est déjà au travail pour faire élire nos quatre autres candidats », explique le maire élu de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais.
Tant au Témiscouata qu’au Kamouraska, il faudra surveiller si la confirmation hâtive de nombreux élus aura un impact négatif sur le taux de participation des citoyens, alors que des courses intéressantes se dessinent pour des postes de conseiller et celui de préfet.
Peu d’engouement dans la MRC de Rivière-du-Loup
L’engagement de la population envers le monde politique dans la MRC de Rivière-du-Loup n’est pas à son plus haut niveau. Au total, 85% des postes d’élus ont été comblés par acclamation, soit 76 des 89 postes. Selon des données compilées par le Réseau d’information sur les municipalités, la MRC est la 4e pire sur 87 MRC au Québec dans cette catégorie.
Si le Kamouraska fait bonne figure avec 43,5% de candidatures féminines (8e meilleure MRC sur 87), Rivière-du-Loup se classe au 54e rang avec 33% de femmes candidates.