Les demandes de permis pour des projets de toutes sortes se multiplient sur les bureaux des différents élus de la MRC de Charlevoix.

« Depuis au moins deux ans, l’idée venait sur le plancher », lance le préfet de la MRC de Charlevoix, Pierre Tremblay.

Ainsi, ces derniers veulent entamer une grande réflexion sur l’avenir de la gestion du territoire. La majorité des maires à la table a donc accepté un gel de tous les projets en zone forestière pour les 90 prochains jours afin d’y arriver.

« On voyait qu’il y avait de la pression de plus en plus pour protéger aussi le milieu naturel. On espère que d’ici les six prochains mois, il y aura une consultation publique », mentionne M. Tremblay.

Cette résolution temporaire aura un impact sur quatre municipalités de la MRC et le projet de geoLAGON à Petite-Rivière-Saint-François.  Le maire dénonce la décision de ses confrères.

« Ces discussions sont toujours appropriées en fonction de l’avancement des projets de développement sur l’ensemble du territoire de la MRC. Toutefois, pourquoi on la commence immédiatement et qu’on la rajoute à l’ordre du jour à la dernière minute ? », questionne le maire de Petite-Rivière-Saint-François qui se dit touché par la mesure.

Il ne fait aucun doute pour lui que l’initiative du promoteur Louis Massicotte est visée par cette résolution. Le préfet Tremblay indique de son côté que le projet a été une bougie d’allumage qui a incité à cette décision.

« Ça n’empêche pas pour lui de continuer le projet et de le déposer à la municipalité. On ne sait toujours pas si le schéma sera plus restrictif ou  moins restrictif c’est quoi la personne », répond Pierre Tremblay.

Dans une déclaration écrite, le président de GéoLAGON, Louis Massicotte soutient respecter la démarche entreprise par les élus de Charlevoix. Son projet répond au schéma et aux règlements de la municipalité, assure l’homme. L’homme d’affaires compte toujours mettre à terme ce qu’il a entrepris.

« C’est un projet privé sans subvention de près de 325M$ sur un terrain déjà déboisé, un projet qui respecte le zonage en place depuis des années et qui générera énormément de dépenses locales. Je crois que c’est un pensez-y bien pour tous. D’autant plus que ça aidera l’économie de Petite-Rivière dans sa quête d’un modèle quatre saisons.», indique M. Massicotte.