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Montaison de saumon : gérer les prédateurs pour aider l’écosystème

Publié le 8 août 2024 à 15:37, modifié le 8 août 2024 à 15:37

Par: Félix Côté

Pour une deuxième année consécutive les montaisons de saumons dans les rivières sont faibles par rapport à la moyenne. Selon ministère de l’environnement du Québec, il pourrait s’agir d’une tendance.

La montaison est très faible comparé aux dernières années et ce n’est pas une surprise pour le ministère.

« oui, deux années de faire de labo dans le petit saumon consécutive, la faible abondance de grand saumon cet été nous laisserait peut-être présager une année difficile l’an prochain. Donc, ce n’est pas très rassurant », lance le Biologiste du ministère de l’Environnement du Québec, Maxime Guérard

On dit du saumon qu’il est une espèce phare puisque son état de santé en dit long sur son écosystème. Or, le ministère assure que les rivières sont en santé et que le problème proviendrait plutôt dans les estuaires des rivières à saumon. Le biologiste présume que la hausse des températures de l’eau pourrait exercer une influence.

« Est-ce qu’il y a une absence de proie que recherche le saumon ? Est-ce que ça induit dans les courants marins qui vont aussi influencer la migration des saumons ? C’est toutes sortes d’hypothèse qu’on va fouiller. C’est un peu prématuré à l’heure actuelle pour identifier la cause exacte parce que ça peut aussi être une série de facteurs », ajoute le biologiste.

Devant l’absence de réponse, des pêcheurs proposent de mieux gérer les prédateurs du saumon plutôt que de refroidir l’eau.

« Le phoque est un animal de très intelligent et opportuniste. Donc, il va aller où il trouve la nourriture (…) Déjà il faut commencer à gérer cet aspect comme cela de façon rationnelle et scientifique. Au lieu d’émotionnel et politique ça a été le problème depuis le début et ça l’est encore », mentionne le directeur de l’association des chasseurs phoques intra-Québec, Gil Thériault.

La présence accrue du bar rayé menace aussi la survie des saumoneaux. Le regroupement des pêcheurs pélagiques réitère sa proposition de mettre à disposition ses embarcations pour la pêche scientifique afin d’établir des statistiques sur ces prédateurs pour en faire une gestion responsable

« On attend encore, on vient de perdre une autre saison et ils vont continuer à se reproduire (…) on est disponible à travailler avec eux, on pourrait justement voir ce qui se passe et on aurait une meilleure idée sur le futur, sur ce qui nous attend. Si on ne commence pas, on ne le saura jamais », ajoute le président du Regroupement des pêcheurs pélagiques du sud de la Gaspésie, Ghislain Collin.

La gestion des prédateurs proposée devra se faire en trois étapes selon ces derniers. En commençant par récolté des données, ajusté la réglementation et la mise en marché. Selon eux ces produits à la consommation devront avant tout viser le marché québécois.