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Moisson Kamouraska: les besoins en aide alimentaire évoluent en cette période estivale

Publié le 7 juillet 2025 à 17:05, modifié le 7 juillet 2025 à 17:16

Par: Laurie-Anne Stevenson

Les banques alimentaires continuent de faire face à certains défis lors de la période estivale. Les besoins sont loin de diminuer. C’est le cas pour Moisson Kamouraska.

Saison après saison, depuis 32 ans, Moisson Kamouraska lutte contre la précarité alimentaire dans L’Islet et au KRTB. Et chaque période de l’année vient avec de nouveaux besoins.

« L’été qui commence ça veut dire jeunes à la maison. Jeunes à la maison veut dire qu’ils mangent un petit peu plus, donc les gens, les familles vont venir à nos services pour avoir des produits frais et collations santés, même des céréales. En fait, il y a de tout dans le dépannage alimentaire. Mais on sent qu’il y a une hausse, à chaque année, il y a une hausse. », explique Mireille Lizotte, la directrice générale de Moisson Kamouraska.

L’été marque aussi l’arrivée de services particuliers. L’organisme participe au programme Après la cloche, en offrant des collations aux enfants dans des camps de jours.

« L’année passée, c’est 400, 400 enfants qui ont bénéficié de ces collations là. C’est quand même très intéressant et puis, c’est des collations variées. » ajoute la directrice de l’organisme.

Situé au cœur d’une région agricole, Moisson Kamouraska profite de l’été pour collaborer avec les maraîchers locaux. Une initiative qui porte fruit.

« On demande aux gens qui possèdent un jardin de faire un rang supplémentaire pour redonner à la banque alimentaire et puis ça fonctionne. Il y a des gens qui cultivent des jardins seulement pour nous, donc ça c’est vraiment le fun parce que première des choses, on n’a pas à s’en occuper et puis, deuxième des choses, on peut redonner ce qui est redistribué par la population. », raconte Mireille.

Ces derniers temps, Moisson Kamouraska observe un changement dans sa clientèle : la hausse du coût de la vie affecte le profil des 9 105 personnes qui reçoivent de l’aide chaque mois.

« 34 % de ces gens-là, c’est des gens qui possèdent un emploi, donc ce n’est pas l’aide sociale. L’aide sociale revient à 30 % de nos demandeurs. », explique la femme.

De potentielles conséquences en lien avec les tarifs douaniers américains pourraient aussi se faire sentir.

« Les tarifs douaniers, présentement, on ne le sent pas encore, mais on va le sentir peut-être un petit peu plus tard au cours de l’automne même de l’hiver, bon, 2026. On va voir, peut-être qu’il va y avoir un impact au niveau des donations que l’on peut recevoir. Aussi, il y a acheter et puis recevoir, on va sûrement avoir un impact à ce niveau là. », estime Mireille Lizoitte.

Moisson Kamouraska assure ses services, grâce à l’aide de 30 bénévoles réguliers.