Mine de Murdochville : Une troisième consultation publique
Publié le 11 septembre 2024 à 11:44, modifié le 11 septembre 2024 à 14:01
Par: Maissem Sahraoui
Hier soir avait lieu la troisième consultation publique de Métaux Osisko à Murdochville. L’entreprise affirme vouloir être transparente sur ses manières de faire et présenter ses démarches à la population.
L’objectif de la rencontre était de présenter l’avancement du projet et de répondre aux interrogations de la communauté.
« Les questions sont bien répondues. Bien entendu, on n’est pas aux faits et gestes de tout ce qui se passe parce que c’est un sujet quand même complexe. Mais, pour les questions et l’ouverture qu’ils ont à répondre à toutes nos questions même en dehors de nos réunions », mentionne Julie Lévesque, citoyenne de Murdochville.
« Moi, je m’intéresse entre autres à l’immobilier. Comment on peut, étant citoyenne, comment on peut préserver la qualité de vie ? Et bien moi, je pense à un cadre bâti qui est durable et qui permet à la communauté d’être en relations, qui permet d’avoir une belle qualité de vie », ajoute Marie-Pier Poulin, résidente et entrepreneure dans la municipalité.
Selon Métaux Osisko, la nécessité d’exploiter le cuivre est presque toute tracée. Le cuivre joue un rôle important dans la transition énergétique. Ce métal est précieux pour le développement de l’énergie électrique ou encore éolienne. Il y a tout de même certains risques, comme celui de prévoir le prix du cuivre, d’ici le début estimé de production, en 2031.
« Une fois que toutes les études sont complétées, on sait exactement quel prix du cuivre on a besoin à long terme et ça détermine la viabilité économique du projet. Si le prix du cuivre n’est pas au rendez-vous, pas le choix d’attendre que ça monte. Mais avec la pénurie qu’on envisage à l’échelle mondiale dans la production de cuivre, beaucoup d’experts s’attendent à ce que le prix du cuivre va augmenter de façon assez radicale », explique Robert Wares, président de Métaux Osisko.
La prochaine étape est le dénoyage de la mine. Près de 35 millions de mètres cubes d’eau vont se déverser dans les cours d’eau avoisinants. Des études environnementales sont encore menées pour déterminer la meilleure façon de procéder.
« L’entreprise, au courant de l’été, a fait une vaste campagne d’échantillonnage sur la qualité de l’eau, dans la fosse elle-même et également dans plein de cours d’eau environnants pour mieux connaitre l’état de la situation et tout ça. Donc, on sait que c’est en train de s’achever. Nous, au comité technique sur le suivi, on va avoir accès à ces données dans les prochaines semaines, voir prochains mois », dit Thierry Raté, codirecteur du Conseil de l’eau du Nord de la Gaspésie.
Il reste encore 7 ans avant le début estimé de la production. Les citoyens souhaitent monter un comité afin de s’assurer de l’impact social et environnemental qu’aura la mine sur le village.