Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Meurtre : le décès d’une mère de famille crée une véritable onde de choc à Rivière-du-Loup

Publié le 29 septembre 2021 à 09:02, modifié le 29 septembre 2021 à 17:10

Par: CIMTCHAU

Andréane Ouellet, cette mère de famille qui aurait été assassinée par son ex-conjoint lundi à Saint-Donat, dans Lanaudière, a déjà résidé à Rivière-du-Loup. La jeune femme de 32 ans a quitté la région à 18 ans. Il s’agit du 15e féminicide dans la province depuis le début de l’année 2021.

 

 

L’une de ses grandes amies de Rivière-du-Loup, Annik Beaulieu était toujours sous le choc, mercredi matin.

« J’ai de la peine pour moi, mais quand je pense à ses parents, que je connais, à ses enfants que je connais aussi, à son frère… c’est indescriptible. C’est de l’incompréhension. Je n’en reviens juste pas », lance-t-elle.

Annik Beaulieu n’a pas voulu dire si elle entretenait une rancœur envers le présumé meurtrier. Néanmoins, elle a un message à lancer.

« Sérieusement, il va falloir qu’il se passe quelque chose pour que ça arrête, parce qu’il y a tellement de vies brisées, de familles, de dommages collatéraux. C’est invivable, il faut que ça arrête », implore-t-elle.

Elle n’a pas eu à réfléchir très longtemps avant de lancer une campagne de financement pour venir en aide à la famille et aux proches d’Andréane. 5 000$ avaient déjà été amassés vers 17h00, mercredi.

« La vie continue pour les gens qui restent après ça. Ça va prendre beaucoup de soutien, beaucoup d’amour, beaucoup d’argent aussi, parce qu’élever 5 enfants, on le sait tous, ça va prendre beaucoup de sous », explique-t-elle. Vous pouvez accéder à la collecte en cliquant ici.

Selon Annik Beaulieu, une cérémonie en hommage à Andréane Ouellet pourrait avoir lieu dimanche, à Rivière-du-Loup.

Un fléau qui est loin d’être réglé

Des organismes s’efforcent d’être au front pour les victimes, comme l’Autre-Toit du KRTB, ou encore le Centre-femmes du Grand-Portage.

« Ce n’est pas une surprise à chaque fois qu’il y en a une autre qui sort. On pense aussi à toutes les autres victimes qui n’ont pas été mentionnées, parce que c’est quand même nouveau cet intérêt-là pour les victimes de violence conjugale. Je pense aussi à toutes les femmes qui sont en danger en ce moment. » – Charlotte Studer, co-coordonnatrice au Centre-femmes du Grand-Portage

Pour elle, il faudra d’abord une étude sur la situation actuelle dans la région, qui est manquante. Puis, il faudra davantage d’aide financière, de prévention et de sensibilisation.

« C’est pas juste de savoir les signes, je pense que c’est important d’avoir une formation beaucoup plus approfondie, donc les employeurs des grandes entreprises, qu’ils soient formés. Que la loi 92 oblige des juges à être formés, que le corps policier soit formé », analyse-t-elle.

Pour Charlotte Studer, il appartient au gouvernement de faire bouger les choses.

« Le gouvernement a des recommandations en main qu’ils peuvent lire et étudier et c’est ça qu’on demande en fait, c’est un réel souci, un réel regard. Et de ne pas juste en parler, mais de prendre des actions pour régler le problème », demande-t-elle.

La nouvelle secoue Rivière-du-Loup

La nouvelle du décès d’Andréane Ouellet a créé une véritable onde de choc dans la région, alors que plusieurs de ses amies et connaissances ont témoigné de leur chagrin sur les médias sociaux. C’est le cas de Tania Martin qui a décidé de rendre hommage à la mère de cinq enfants.

« Je n’ai plus de mots. Ce soir est une soirée sombre, mais quelle tragédie! Je vais toujours me souvenir des beaux moments que l’on aura vécu. Je n’en reviens pas et je n’en reviendrai jamais. Je souhaite toutes mes sympathies à la famille. 5 orphelins, je n’en reviens pas. Je t’aime ma belle Andréanne. Veille bien sûr tes enfants », peut-on lire dans une publication Facebook.

« Aujourd’hui en me réveillant, j’ai appris ça. Une jeune fille de quartier étant plus jeune est décédée. Ouf, je n’ai pas de mots. Pauvre famille. Je pense à vous. Mes sincères condoléances. Épouvantable », ajoute Anne-Sophie Boucher.

Sandie Côté lance également un cri du cœur.

« Je suis sans mot. Ce n’est pas normal de se faire battre, même si on te dit je t’aime après, ce n’est pas normal de se faire traiter de noms, même si on s’excuse après. Allez demander de l’aide, encore plus s’il y a des enfants dans votre vie, faites-le en premier pour eux. C’est trop triste », ajoute-t-elle sur Facebook.

Selon nos collègues de TVA Nouvelles, Alexandre Boudreau-Chartrand a formellement été accusé cet après-midi du meurtre au deuxième degré d’Andréane Ouellet, lors d’une brève comparution par visioconférence au Palais de justice de Joliette.

Crédit photo : Journal de Québec