La dame qui a été tuée à 75 ans par Denis Picard pourra reposer en paix. L’avocat de la défense avait décidé de porter en appel le verdict de culpabilité. Si cela avait été accepté, ça voulait dire que la famille aurait dû replonger dans ce cauchemar, avec un nouveau procès.

Le 10 novembre dernier, la décision a été rendue. La famille de Colette Émond a pu pousser un soupir de soulagement, après un long processus judiciaire.

« Bien content, surtout pour la famille, on va revenir au calme », avoue Dany St-Onge, fils de la victime.

Un processus judiciaire sans fin 

À la suite du verdict de culpabilité de meurtre au premier degré en 2021, l’avocat de la défense, Me Félix-Antoine Doyon, a demandé de retourner en appel en raison d’un arbre décisionnel présenté au jury qui était inadéquat et pour faire retirer les accusations d’agression sexuelle. L’objectif était d’obtenir un nouveau procès, pour que Denis Picard soit reconnu coupable de meurtre au 2^e degré, avec possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Ça fait plus de 2 ans que la famille de la victime attendait la décision de la Cour d’appel.

«C’est long, c’est extrêmement long. Il y avait toujours un petit doute. Revivre un autre procès, ça vient dur pour le moral », avoue Dany St-Onge.

Les proches de Colette Émond, tuée en juin 2017, avaient dû attendre trois ans pour la tenue du procès. Rencontrée cet après-midi, la procureure initiale au dossier, Me Manon Gaudreault, estime que le processus a été ralenti par les changements d’avocat de l’accusé.

«Au début, il y avait pas mal de remise, c’est pour cela que ça a été long. Le procès, ça a été assez rapide », expliquait le fils.

Cette histoire a également marqué la population de La Pocatière. Les citoyens rencontrés compatissent avec les membres de la famille touchée.

«C’est fini. Le restant, on laisse ça de court », a terminé Dany St-Onge.

Après 6 ans, la famille de Mme Emond peut enfin dormir sur ses deux oreilles sachant que Denis Picard est derrière les barreaux pour encore plusieurs années.