Mettre fin à la loterie des classes difficiles
Publié le 19 mai 2023 à 17:24, modifié le 19 mai 2023 à 17:24
Par: Communique de presse

Une vingtaine d’enseignants du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ) se sont réunis aujourd’hui devant les bureaux du Centre de services scolaires du Fleuve-et-des-Lacs (CSS) afin de sensibiliser les représentants aux problèmes découlant de la composition des groupes.
Une vaste enquête a été menée par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) auprès de plus de 10 000 enseignants afin de dresser un portrait des classes québécoises. Selon les estimations, au primaire, près d’un élève sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge. Sur un groupe de 17, 8 élèves nécessitent des interventions fréquentes ou affectent le fonctionnement du groupe.
« L’intégration des élèves à besoins particuliers dans la classe régulière s’est accentuée à tel point que la classe ordinaire fera bientôt partie de notre imaginaire collectif! Concrètement, l’employeur exige du personnel enseignant de multiplier les mesures d’adaptation et de modification des attentes comme s’il avait la charge d’une classe d’adaptation scolaire. Pourtant, il refuse de tenir compte des nombreuses mesures d’adaptation quand vient le temps de composer les groupes. On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut nous offrir des conditions d’enseignement qui y sont favorables! », a déclaré la présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ), Natacha Blanchet.
On peut changer les choses dès maintenant
Sans convention collective depuis le 1er avril dernier, le personnel enseignant déplore que la partie patronale refuse encore de parler de ses priorités. « Qu’ils aient quelques mois d’expérience ou trente-cinq années d’expérience, les enseignantes et enseignants sont d’avis que les groupes difficiles ne devraient pas être une fatalité. Ils ne devraient pas avoir à vivre la crainte en début d’année de se voir affecter le groupe qui mettra fin à leur carrière. Plutôt que de tenter de les retourner les uns contre les autres pour excuser son inaction, l’employeur devrait faire l’effort de prévenir la composition de groupes à défis particuliers. Pour l’instant, la partie patronale ne veut rien entendre, bien que ce soit la clé qui permettrait d’améliorer le quotidien des profs! », explique la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini.