Alors que la tempête frappait de plein fouet la région, aux alentours de 20h, l’équipe ambulancière de Bonaventure a été affectée sur un appel de priorité 1 à une adresse située au village de Bonaventure.

Mais celle-ci n’a pu se rendre dans l’immédiat puisqu’une bonne partie de la route Forêt, lieu où se situe le point de service, était ensevelie sous quelques pieds de neige.

Après de nombreuses démarches, c’est finalement un véhicule du ministère des Transports qui est venu à la rescousse des paramédics, même si la route Forest est pourtant de juridiction municipale.

« Hier, toutes les opérations de déneigement étaient arrêtées tout simplement parce qu’il n’y avait plus rien qui circulait nulle part. Ce n’est pas surprenant qu’il y a eu un problème! On espérait que ça n’arrive pas, mais vous m’apprenez que c’est arrivé », reconnaît André Pineault.

Le directeur général de la Ville ne regrette pas sa décision d’avoir suspendu les opérations de déneigement. Il s’agissait avant tout d’une question de sécurité et qui était exceptionnelle.

« Quand mon directeur des travaux publics m’a appelé en disant que nos équipements n’étaient plus capables de fournir, qu’il y avait trop de vent et de poudrerie, ce sont des hommes qui conduisent ces véhicules, et eux aussi ils ne voyaient plus rien », rappelle le gestionnaire.

Heureusement, l’histoire se termine bien puisque le patient n’a pas eu à être transporté à l’hôpital.

Néanmoins, sur les réseaux sociaux, des internautes se sont demandés si tout était fait pour faciliter l’intervention de services d’urgence lors de situations semblables.

« Vous comprendrez que c’était particulier hier avec la température que nous avons eue, il y a avait beaucoup de neige, les vents et c’est choses là. On se devait de fermer les rues et de protéger nos employés aussi », fait savoir le maire de Bonaventure, Pierre Gagnon.

Les équipes municipales étaient prêtes à intervenir en cas d’urgence, selon André Pineault. Il pourrait s’agir d’un malentendu avec la centrale d’appels d’urgence.

« Tout le personnel était avisé,;  il y a quelqu’un qui était au garage et il était prêt à partir. (….) D’après moi, j’ai tendance à dire que le CAUREQ n’a peut-être pas communiqué avec notre opérateur. »

Par téléphone, la responsable des communications de la compagnie ambulancière Paraxion indique être au fait de cet événement.

Une rencontre avec les différents partenaires du milieu sera proposée afin de faire le point, rappeler le rôle de tous et chacun et de convenir de mesures alternatives pour éviter que d’autres situation de la sorte ne se reproduise dans le futur.