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« Mes soins restent ici » : Des avancées, mais encore beaucoup de travail

Publié le 19 mai 2022 à 16:15, modifié le 20 mai 2022 à 11:26

Par: David-Alexandre Vincent

Le comité « Mes soins restent ici » souligne ces cinq ans. L’organisation citoyenne compte continuer de se battre afin que la population du Kamouraska puisse garder ses soins et services.

Ils étaient 5 000 à marcher dans les rues de La Pocatière en 2017 pour éviter de perdre des soins de santé, en raison entre autres de la réforme Barette. Des spécialistes de Montmagny, Lévis et Québec ont arrêté de se rendre au Kamouraska. Cinq ans plus tard, l’heure est au bilan pour « Mes soins restent ici ».

« Il y a une envie de rester mobilisés, une envie de continuer à demander », croit fermement la docteure Marie-Eve Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé pour le comité.

L’organisation citoyenne considère qu’elle a réussi à ramener des spécialistes dans la région. Mais tout n’est pas rose pour autant. Des ruptures de services surviennent encore à l’occasion à l’hôpital de La Pocatière, notamment en obstétrique.

« On a tellement focusé sur les anesthésiologistes que pendant ce temps-là, par la porte d’en arrière, il y avait d’autres spécialistes qui nous quittaient ou qui n’étaient pas remplacés », affirme le président du comité, Jean Martin.

« Mes soins restent ici » compte profiter de la prochaine campagne électorale pour revendiquer la gouvernance locale et les avantages qu’elle apporte.

« Ça permet des interactions entre le milieu de l’éducation et le milieu de la santé. Je pense que tout le monde en ressort gagnant autant les professionnels que les patients en bout de ligne qui vont bénéficier de ces soins-là », croit la docteure Fromentin.

Des élus du Kamouraska saluent le travail du comité, mais avoue qu’il faut continuer, pour attirer plus de spécialistes.

« Surtout là avec le prix du gaz de partir et d’aller à Rimouski ou d’aller à Québec. Le manque également de transport collectif. Ça devient une problématique », dit Anita Ouellet Castonguay, la mairesse de Saint-Alexandre.

« Est-ce que c’est la bonne vitesse ?Est-ce qu’on aimerait que ça aille plus vite que ça ? Poser la question, c’est y répondre. Donc j’ai bon espoir que le comité va continuer », dit avec optimiste le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé.

Un travail à poursuivre, parce que les services demeurent précaires, notamment en radiologie, en orthopédie et en neurologie. Un problème accentué par la pénurie de main-d’œuvre.