Mégaprojet de 300 M$ : « On ne pouvait pas manquer une opportunité comme celle-là », dit Jean-Guy Bouchard
Publié le 7 juin 2022 à 17:38, modifié le 7 juin 2022 à 17:39
Par: Jérôme Gagnon
La municipalité de Petite-Rivière-Saint-François accueillera-t-elle un autre projet d’envergure? Un promoteur propose d’investir 300M$, notamment dans la construction d’un lagon géothermique de 120 000 pieds carrés.
Comptant un peu plus de 900 habitants, la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François devient peu à peu une terre d’accueil pour les investissements. Un nouveau mégaprojet est maintenant sur la table.
« Ça inclut 300 chalets doubles, ça inclut évidemment le lagon qui va représenter à peu près 18M$ », précise l’homme d’affaire.
« Compte tenu finalement qu’on est dans le virage quatre saisons, le concept était innovateur et le lieu physique était bien choisi, on a dit qu’on ne pouvait pas manquer une belle opportunité comme celle-là », indique le maire de la municipalité, Jean-Guy Bouchard.
L’investisseur souhaite injecter 300 M$ sur ces trois projets. Il mise sur les énergies renouvelables.
« Il est difficile à prévoir actuellement au niveau des mixtes. Il y aura du solaire, de la géothermie et de la biomasse, mais quels seront les pourcentages de chacun, ce n’est pas tout à fait prévisible encore », mentionne l’entrepreneur.
C’est devant l’entrée de la municipalité et en bordure de la 138 que le promoteur planifie d’implanter les deux villages et le lagon d’eau.
« Pour la question du déboisement, si vous allez faire un tour sur le terrain, vous allez voir qu’il est déjà déboisé alors les rues et les chemins sont déjà pas mal tous faits », dit Louis Massicotte.
Pour lancer officiellement le projet, celui-ci a besoin de trouver des acheteurs pour ses habitations et de l’appui de la population. Ce dernier point est loin d’être gagné.
« Je connais des gens de Petite-Rivière-Saint-François, puis c’est comme s’ ils veulent les expulser » croit une dame interviewée.
«Si des subventions sont nécessaires, je crois qu’on a déjà largement contribuer pour d’autres choses », ajoute une autre femme.
« On ne demande absolument aucune subvention puis on n’a pas l’intention de le faire. Ce n’est pas dans mes valeurs à moi », assure M. Massicotte.
L’impact environnemental préoccupe également.
« Je ne peux pas me prononcer pour rassurer la population. Toutefois, pour ce qui est des pompes à chaleur géothermales, le système ne cause aucun souci environnemental », mentionne Jasmin Raymond, professeur et expert à l’INRS en géothermie.
D’autres y voient une belle opportunité pour Petite-Rivière-Saint-François.
« C’est une bonne nouvelle pour nous autres, on est là pour rester », a laissé savoir Lison Harrisson, propriétaire de l’épicerie du village.
Si le processus se passe sans anicroche. Le promoteur prévoit de débuter le chantier en 2023.