Puisque le foin est la principale source d’alimentation des veaux et de vaches, les producteurs à qui nous avons parlé seront forcés de vendre, à perte, certaines de leurs bêtes s’ils veulent réussir à traverser l’hiver. «Je vais enlever 6 ou 7 vaches et avec ça je vais vendre mes veaux un peu plus vite. Au lieu d’attendre en janvier, février pour les vendre, je vais en sortir gros en novembre, décembre», explique Donald Landry qui a cultivé près de 400 ballots de moins qu’a l’habitude.

Cet été, la première récolte à été retardée à cause de la pluie. La deuxième, a quant à elle moins poussée qu’à l’habitude en raison du temps sec. Cela fait également en sorte que les bêtes manquent de foins dans les pâturages. «En temps normal je n’ai pas encore commencé à soigner. Là, j’ai déjà au-dessus de 100 ballots de donnés, affirme M. Landry. Cette année on a commencé en août à soigner. Ça fait août et septembre de plus. Ça fait deux mois de plus.»

Le prix du bœuf

La vente de plusieurs bêtes dans les prochaines semaines risque de saturé le marché. Déjà dans les dernières semaine, on a vu le prix du bœuf diminuer et cela risque de se poursuivre dans les prochaines semaines. «On vend des animaux on perd quasiment 500$ la vache, assure Éric Gagné. Les acheteurs ont vu le système venir et ils ont baissé les prix parce que l’abondance va être grande. Ce n’est pas juste dans le Nord-Ouest qu’il y a un problème.»

Cela donne des arguments supplémentaires aux producteurs de bœuf qui réclamaient, ce printemps, plus d’aide du gouvernement. Ils espèrent que Fredericton leur consentira leur juste part dans le budget en agriculture.