Après les citoyens, c’est au tour des maires des municipalités situées près du Massif de se prononcer sur la hausse des prix.

« Le danger de ça, c’est qu’un moment donné, ça sera plus à la portée du monde ordinaire, ça va être à la portée uniquement des mieux nantis », craint le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard.

Les maires de Petite-Rivière-Saint-François et de Baie-Saint-Paul se disent préoccupés par cette deuxième hausse en 2 ans.

« Le Massif de Charlevoix demeure une entreprise privée donc il y a une certaine limite à ce que les élus puissent intervenir, mais l’accessibilité à la montagne du Massif de Charlevoix me préoccupe pour les gens de la place », mentionne Michael Pilote.

« La station de ski a un caractère international, puis il y a un volet drôlement intéressant avec l’arrivée du Club Med, mais il y a peut-être un volet qu’il faudrait regarder au niveau des gens de la région. Moi, je pense qu’il y a un effort à faire », ajoute Jean-Guy Bouchard.

Le directeur général du Massif de Charlevoix Nicolas Racine réitère que l’inflation est l’unique raison de cette décision d’affaires.

« Je comprends le message. C’est la réalité de notre business d’avoir des coûts qui explosent puis des frais d’opérations qui sont très élevés. On n’a pas le choix pour soutenir nos investissements de continuer de majorer notre tarification. On veut maintenir nos équipements de qualité, puis on veut continuer à investir », explique-t-il.

L’organisation étudie présentement la possibilité d’offrir certains privilèges aux habitants de Baie-Saint-Paul et Petite-Rivière-Saint-François.

« Nous sommes à travailler pour trouver une manière de répondre à cette demande. C’est sur la table. La hausse qu’on a faite l’an dernier n’a rien à voir avec ce qu’on fait cette année en termes de tarification », soutient M. Racine qui demeure discret concernant les solutions.

Pour les élus, l’ouverture de la direction est un bon début.

« C’est intéressant de savoir qui a peut-être une écoute pour que le Massif puisse faire en sorte d’arriver avec des mesures atténuantes », réagit le maire de Baie-Saint-Paul

« Il faut aussi comprendre qu’ils doivent prendre des décisions d’affaires,mais il y a des limites aussi. À un moment donné, il faut être prudent », commente M. Bouchard.

Le Massif de Charlevoix mentionne également être fier de poursuivre son entente avec deux écoles de la région. Cette année, les élèves du centre éducatif Saint-Aubin pourront bénéficier de la montagne de 20 à 25 fois.